Le marché bananier européen sur les huit premiers mois de 2016

  • Publié le 23/09/2016 - Elaboré par LOEILLET Denis
  • FruiTrop n°243 , Page 30 à 30
  • Gratuit

Si les prix vert n’ont pas atteint des sommets chaque mois, ils sont restés très bien orientés grâce au fort courant de consommation. Ainsi, le chiffre d’affaires de la filière et les marges, au moins au niveau import, ont largement profité de cette conjoncture exceptionnelle.

Ouvrir/Fermer Boutique

Janvier et février 2016 ont été marqués par une demande active en raison de la faible concurrence des fruits de saison (campagne agrumes déficitaire et terminée précocement) et de la faible présence des fraises, y compris en début de printemps. Comme en 2015, l’année a démarré par des volumes soutenus de banane, toutes origines confondues, qui ont pu être facilement absorbés grâce à une demande très active. Excepté en Italie et en Pologne, les prix étaient supérieurs à ceux de l’année précédente, mais aussi à la moyenne triennale.

A noter un petit retournement de tendance en mars du fait d’un important pic d’arrivages. Des volumes d’Afrique, des Antilles françaises, du Costa Rica et en particulier d’Équateur ont plus que compensé le début de déficit de la Colombie. Les prix se sont érodés, passant sous les niveaux de 2015 jusqu’en avril. La demande a heureusement été active, permettant ainsi d’absorber les quantités supplémentaires. Marquée par des problèmes qualitatifs (effets de la sécheresse), l’offre colombienne a perturbé en particulier les marchés de l’Est avec des prix très compétitifs. De manière générale, les prix vert ont poursuivi leur traditionnelle baisse saisonnière, passant même légèrement sous la moyenne.

En mai, après les fêtes de Pâques, les ventes se sont ralenties comme d’habitude, mais sont restées à des niveaux satisfaisants grâce à des températures toujours fraîches et à des actions de promotion. Les apports de banane dollar ont commencé à baisser sensiblement, avec l’accentuation du déficit de la Colombie qui n’était plus compensé par l’Équateur. De ce fait, les prix vert se sont maintenus au lieu de poursuivre leur traditionnelle baisse saisonnière. Ce mouvement a permis aux prix d’être enfin supérieurs à ceux 2015 en Pologne et en Italie.

En juin et juillet, la situation a été parfaitement gérée en termes d’approvisionnement, dans un contexte favorable de températures pas trop élevées et d’offre de fruits à noyau modeste en début de campagne. Les volumes de banane dollar étaient nettement en recul par rapport à 2015, l’excédent équatorien ne compensant pas le lourd déficit colombien à son paroxysme en juillet. Les arrivages d’Afrique et des Antilles ont été modérés jusqu’à mi-juillet.

Le tournant de la campagne s’est joué en août. Les ventes ont été lentes en début de mois du fait de la concurrence plus marquée des fruits de saison et des températures en hausse. Par ailleurs, les volumes se sont développés très sensiblement et cela pour l’ensemble des origines, avec notamment la fin du déficit de la Colombie et un pic d’arrivages d’Afrique sans précédent. L’impact négatif d’un approvisionnement en hausse et d’une demande ralentie n’a commencé à se ressentir sur les prix vert qu’en fin de mois, le temps que les stocks se reconstituent.

banane - UE - barometre prix vert
banane - UE - barometre prix vert

Cliquez sur "Continuer" pour poursuivre vos achats ou sur "Voir votre panier" pour terminer la commande.