Marché de la banane aux USA en 2016

  • Publié le 22/05/2017 - Elaboré par LOEILLET Denis
  • FruiTrop n°248 , Page 82 à 82
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Le bel endormi

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Ce marché, qui a tiré la croissance mondiale depuis au moins 2010, a marqué le pas en 2016. Avec 4 038 000 t, il est, à la tonne près, identique à celui de 2014. Aux bananes qui restent sur le territoire pour être consommées, il faut ajouter quelque 555 000 t qui sont en transit vers le Canada. Si, depuis 2013, l’approvisionnement stagne légèrement au-dessus de 4 millions de tonnes, la consommation par habitant s’effrite pour revenir à 12.5 kg en 2016, soit 200 g de moins (- 2 %).

A force d’être réglé comme du papier à musique, le marché américain a perdu ses ressorts. La dynamique de consommation ne fait pas bon ménage avec une trop rigoureuse programmation des quantités importées. Défendre ses parts de marché, voire se coordonner entre acteurs, permet de maintenir un bon niveau de valorisation aux stades intermédiaires de commercialisation mais, de toute évidence, ne fait pas progresser la consommation. Après, pour faire simple, c’est un compromis que font les opérateurs entre moins de marge mais sur un plus grand volume ou plus de marge sur un volume stable, comme c’est le cas actuellement. Les premières données pour 2017 confirment cette tendance d’un marché de 4 millions de tonnes. Rappelons que, pendant ce temps-là, le marché européen a progressé de 3 à 5 % par an.

Simplicité absolue en termes de fournisseurs : c’est un peu le Costa Rica contre le reste du monde. Le pays d’Amérique centrale a fait un carton, tout comme dans l’UE. Les exportations vers la zone États-Unis/Canada progressent de 21 %, repassant tout juste la barre des 800 000 t après une année 2015 déplorable, mais très loin de leur niveau historique de 1.4 million de tonnes en 2000. Les autres fournisseurs ont réduit la voilure, soit de manière violente comme la Colombie qui a choisi volontairement de se tourner vers l’UE (- 19 %), soit plus légèrement comme l’Équateur (- 1 %), le Guatemala (- 2 %) ou encore le Honduras et le Mexique (- 5 %). A noter que, dans le cas du Guatemala, c’est la première fois depuis 2009 que ses exportations vers les États-Unis/Canada baissent.

Les douanes américaines nous permettent d’aller un peu plus loin dans l’analyse des flux. Depuis 2014, elles donnent la possibilité de repérer les bananes labellisées bio. Sans grande surprise, c’est un segment qui progresse avec une part de marché de 8 % en 2016, contre 7 % en 2015 et 5 % en 2014. Quelque 370 000 t de bananes bio sont commercialisées en Amérique du Nord. Elles proviennent en majorité d’Équateur (55 %). Pérou, Colombie et Mexique complètent l’offre.

En termes de calendrier d’approvisionnement, la consommation de ces deux grands pays (États-Unis et Canada) est relativement peu marquée, avec un premier semestre un peu plus consommateur que le second. Une reprise se forme souvent après les mois d’été (en septembre) et la fin et le début d’année sont des périodes creuses

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