Le mois de juillet a été marqué par une réduction de l’offre globale de Sweet en provenance d’Amérique latine. Les volumes réceptionnés étaient en baisse de 30 % selon certains opérateurs en raison de la fin d’un cycle de floraison naturelle. Comme en juin, la demande était atone, plus intéressée par les fruits de saison. Cependant, alors que les volumes continuaient de baisser, la tendance des cours s’est inversée progressivement et lentement. Toujours un peu déséquilibrée par une plus grande proportion de petits fruits, l’offre latino-américaine s’est de mieux en mieux vendue, malgré sa qualité assez hétérogène (affectée par les pluies au Costa Rica).
En août, la situation n’a guère évolué. Au début du mois, la fourchette des cours était large, avec une faible valorisation des petits calibres. La demande atone laissait craindre un mois d’août difficile. Mais cela n’a pas été le cas car l’offre globale, tant en provenance d’Afrique que d’Amérique du Sud, n’a cessé de décroître. Dès le début de la deuxième quinzaine, les opérateurs apprenaient que l’offre latino-américaine resterait basse pendant encore plusieurs semaines. On a alors assisté à une meilleure valorisation des petits calibres, sans que cela permette de combler le manque de fruits, certains opérateurs ne recevant que 10 % de leurs volumes habituels. En fin de mois, le marché étant désespérément vide. La hausse des cours, amorcée dès le début de la deuxième quinzaine, a été plus régulière avec des niveaux de prix très élevés. La fin des vacances et la réouverture prochaine des restaurations collectives laissaient envisager des cours toujours très soutenus pour les semaines suivantes.
En juillet, le marché de l’ananas avion a été plutôt difficile. Malgré une offre globale assez limitée, les ventes se sont faites sur un faux rythme car la demande était plus intéressée par l’offre de fruits de saison, abondante et peu chère. A cela, il faut ajouter une qualité assez hétérogène des fruits du Cameroun et une coloration assez faible de ceux du Bénin. Les ventes de Pain de sucre (entre 1.80 et 2.00 euros/kg), toujours très limitées, ont contribué à renforcer le sentiment de fragilité du marché.
En août, un léger mieux a été ressenti : l’offre, toujours assez hétérogène en qualité mais plus limitée, avait moins de mal à se vendre. En fin de mois, la présence de quelques lots de Pains de sucre colorés du Bénin a fait craindre la reprise des contrôles de LMR par la DGCCRF. Apparus dès la fin de la première quinzaine de février, les lots de Sweet de République dominicaine, très colorés et très appréciés, se sont écoulés tout au long de l’été sur des bases comprises entre 2.30 et 2.50 euros/kg. A noter que la semaine de leur arrivée, ces fruits se sont été vendus entre 2.70 et 3.20 euros/kg.
Le mois de juillet a été compliqué sur le marché du Victoria. Les ventes ont été plus lentes car la demande était plus intéressée par les fruits de saison. Les opérateurs ont donc réduit considérablement leurs importations pour mieux les adapter à la demande. En août, la demande n’a pas été meilleure, bien au contraire. Alors que l’offre était encore plus basse (forte réduction de l’offre mauricienne), les ventes sont restées très calmes. En revanche, les prix sont restés stables tout au long de l’été.
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