Magazine FruiTrop n°235
Dossier spécial avocat, prévision de récolte 2015 de pommes et poires
- Date de parution : 2/10/2015
- Tarification : Gratuit
- Sommaire détaillé
- Articles de ce numéro
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Quality washing !
- Publié le 1/10/2015 - Elaboré par LOEILLET Denis
- FruiTrop n°235 , Page 1 à 1
- Gratuit
Edito Fruitrop n°235
Infos
- Produit(s) : Fruits , Légumes
- Rubrique / Thématique : En direct des marchés
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La différenciation est le Saint Graal de tout opérateur commercial. Certaines sociétés en font leur stratégie, d’autres en usent pour retrouver des parts de marché, de la croissance ou encore de la valeur ajoutée. C’est souvent le moyen de ne pas disparaître corps et biens dans les tréfonds d’un cœur de marché banalisé. Le secteur des fruits et légumes est historiquement en recherche permanente du sésame de la différenciation. Il est vrai qu’il est aussi un des premiers à en subir le manque. Il en porte même les stigmates : faibles retours financiers, pouvoir de négociation qui penche vers l’aval, consommation au mieux stagnante, etc. Il est donc légitime que les opérateurs soient créatifs. Et cela fonctionne souvent à merveille. La diversité variétale a révolutionné le marché poussiéreux et concurrencé des agrumes, le mûr à point est une des clés du succès de la filière avocat et les produits certifiés bio et/ou équitable sont depuis longtemps sortis du cercle des néo-ruraux-bobos-métros de nos villes du Nord. Reste à ne pas trop tirer sur la corde sensible du consommateur béat que l’on croit, à juste raison (?), à même de se ruer sur ces nouveaux produits ou concepts. Le Costa Rica a pourtant franchi le Rubicon en obtenant, avec l’aide complice de la réglementation européenne, une IGP pour sa banane , c’est-à-dire un signe officiel de reconnaissance de la qualité ! A priori, on croyait que deux bananes Cavendish produites en zones tropicales humides, récoltées vertes, transportées au froid pendant des jours voire des semaines, mûries en quelques jours près des lieux de consommation, ne pouvaient être que cousines et même sœurs jumelles. Mais il semble que nous avions tort car l’administration en a décidé autrement. Certes Dura lex sed lex, mais je vous en conjure, assumez le côté marketing de l’affaire et laissez la qualité à des causes plus nobles qui rendent un vrai service au consommateur ! Après le green washing et le social washing, voici le quality washing. Bienvenue chez les fous !