La sécheresse persiste dans le sud de l’Espagne. Le barrage de la Viñuela, principale source d’alimentation des 10 000 ha de cultures tropicales irriguées de l’Axarquia, n’était qu’à 22 % de sa capacité mi-décembre (contre 36 % en 2016 et 56 % en moyenne ces dix dernières années). Les autorités espagnoles ont décidé de renforcer les mesures de restriction d’irrigation, en réduisant de 60 % les volumes disponibles provenant de cette source de décembre à février. Parallèlement, des aides seront ouvertes pour accroître l’utilisation des eaux grises recyclées, actuellement très peu employées. Les syndicats agricoles déplorent la vision à court terme des autorités, qui ne se résolvent toujours pas à mettre en place des solutions de fond. On ne peut que leur donner raison. Le projet de dériver vers le barrage de la Viñuela une infime partie des 700 hectomètres d’eau que le fleuve Guadiaro rejette annuellement à la mer n’est toujours pas acté, malgré la volonté d’appui financier des professionnels. Il permettrait non seulement d’assurer un approvisionnement convenable en eau des surfaces existantes, mais aussi de donner un nouvel élan aux filières avocat et mangue qui jouent un rôle économique et social majeur et sont dotées d’excellentes perspectives.
Sources : La Vanguardia, embalses.net
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