L’OMC, la Banque mondiale, le FMI, bref toutes ces organisations

  • Publié le 14/05/2015 - Elaboré par LOEILLET Denis
  • FruiTrop n°231 , Page 1 à 1
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Edito Fruitrop n°231

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L’OMC, la Banque mondiale, le FMI, bref toutes ces organisations qui sont au chevet de l’économie de notre planète, élèvent la mondialisation comme seul rempart à la misère et au sous-développement. Elles ont toutes une batterie d’indicateurs qui montrent combien l’augmentation des échanges de biens et de services est bénéfique aux peuples. D’autres organisations pensent l’inverse en pointant du doigt les externalités négatives de l’application d’une telle doxa. En cette année de grand-messe climatique mondiale en France, sont notamment mis en accusation les effets négatifs du transport longue distance sur le changement climatique, la destruction de filières locales de production par les importations de produits à bas prix, la financiarisation de l’économie qui est aussi un avatar de la mondialisation, l’optimisation fiscale qui détourne la valeur ajoutée et les impôts, etc. Les méfaits sont-ils plus importants que les bienfaits ? L’appréciation des effets n’est souvent qu’une histoire de point de vue d’experts et de militants. Ce dont on est sûr, en revanche, c’est que l’agriculture paie un lourd tribut à cet emballement mondial des échanges. Car, si échanges de biens il y a, les maladies et ravageurs circulent aussi très bien. Merci pour eux ! Pour preuve, l’Australie a été touchée trois fois en quelques semaines par des ravageurs ou maladies invasives : deux spots de Fusariose Race 4 Tropicale (TR4) sur bananier et une apparition d’un virus dévastateur chez un producteur de pastèque. L’introduction de matériel végétal en est très souvent, voire à chaque fois, la cause. L’alerte rouge a été décrétée et les plans d’éradication sont en œuvre. Le Comte de Montecristo aurait dit « qu’ils périssent par où ils ont péché ». C’est effectivement, en moins poétique, l’histoire de l’arroseur arrosé, car rappelons que ce pays est un des membres influents du groupe de Cairns… celui-là même qui réunit 19 pays défendant depuis 1986, et cela dans toutes les instances mondiales, la libéralisation du commerce des produits agricoles. Principe dont se dispense souvent l’Australie, elle qui vient d’être rattrapée par une des réalités de la mondialisation : la dissémination incontrôlée des maladies et ravageurs.

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