Magazine FruiTrop n°233
Edition spéciale Kiwi d'Hémisphère Sud
- Date de parution : 1/07/2015
- Tarification : Gratuit
- Sommaire détaillé
- Articles de ce numéro
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Que valent les conventions internationales, notamment sur les droits humains ?
- Publié le 1/07/2015 - Elaboré par LOEILLET Denis
- FruiTrop n°233 , Page 1 à 1
- Gratuit
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On aurait tendance à répondre « rien » ou « pas grand-chose ». En effet, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, tous les jours, les principes fondamentaux sont bafoués. L’impunité semble totale. Et chaque manquement aux droits les plus basiques par quelque Etat ou dans quelque filière que ce soit, est immédiatement oublié et pardonné. La contrition des Etats ou des entreprises voyou n’est même pas nécessaire. Quant à la prise de conscience, elle se manifeste bien souvent par la ratification d’innombrables conventions, normes, déclarations internationales proposées par d’aussi innombrables organisations de type onusien. On parle de 317 conventions multilatérales déposées à l’ONU. L’idée est d’apporter la preuve que les choses vont changer. Ce qui va sans dire puisque les signatures sont en bas de textes plus fondamentaux les uns que les autres. Mais les choses changent-elles vraiment ?
Cette vision très pessimiste est peut-être à relativiser. En effet, une étude menée par la revue Ceriscope montre une corrélation positive entre les niveaux de développement humain (IDH) et de démocratie (Democracy Index) d’un pays et le nombre de traités ratifiés. Les Etats les plus enclins à se lier aux conventions multilatérales sont ceux où la démocratie et surtout le développement humain progressent. Cela tendrait à prouver que les engagements ne sont pas que des effets de manche visant à rassurer les bailleurs de fonds et les investisseurs. Les traités internationaux seraient donc peu à peu un véhicule du progrès social. Et le constat est le même dans le cas des entreprises qui, certes, maîtrisent encore fort bien les techniques du green et social washing, mais qui changent petit à petit leur comportement. Le seul souci est l’extrême lenteur du processus qui, ce faisant, ne répond pas forcément aux enjeux mondiaux les plus urgents et notamment ceux liés à l’environnement. Alors vive l’ONU ?
