Oui, le marché des agrumes peut aussi faire preuve de dynamisme ! Si le commerce mondial montre une certaine atonie pour la plupart des grandes familles d’agrumes durant la saison d’hiver, le marché d’été est, lui, nettement en développement. FruiTrop vous propose un point sur les grandes tendances de ce marché, ainsi qu’une prévision détaillée par produit.
Avec 2.8 millions de tonnes commercialisées, les volumes d’agrumes en provenance de l’hémisphère Sud restent modestes et représentent à peine plus de 20 % des échanges mondiaux totaux (hors productions commercialisées localement). Cependant, le marché est en forte croissance et s’est accru d’environ 200 000 t entre 2011 et 2016.
Si la progression est globale, elle est loin d’être générale. Le marché communautaire, qui reste de loin le premier débouché des agrumes de contre-saison en absorbant un peu plus de 50 % des volumes, est clairement en baisse. Les importations, qui approchaient 1.3 million de tonnes en 2008, sont tombées sous la barre du million de tonnes en 2015. Comme pour de nombreux produits, le commerce des agrumes d’été s’est mondialisé. La remontée enregistrée en 2016 dans l’UE était purement conjoncturelle et liée au fort déficit de la production espagnole en 2015-16. Les producteurs méditerranéens ont su développer une gamme tardive concurrençant directement les agrumes de l’hémisphère Sud. Certaines de ces productions vont continuer à monter en puissance dans les années à venir. C’est notamment le cas en citron et en petits agrumes, le verger d’orangers n’étant plus en développement et proche de la maturité en Espagne, qui contrôle 50 à 55 % du marché communautaire des agrumes. La croissance est aujourd’hui à chercher du côté de deux grands marchés. L’Asie est, sans aucun doute, celui où le développement est le plus net, avec des importations qui ont plus que doublé depuis 2010. Un phénomène à mettre principalement à l’actif de la Chine, responsable à elle seule de la quasi-totalité de la progression. L’Amérique du Nord est, elle aussi, très dynamique, mais pour une gamme de produits pratiquement réduite aux seuls petits agrumes. Les autres grands marchés mondiaux sont stables (Moyen-Orient) ou déclinent comme l’Europe de l’Est, essentiellement du fait de la crise monétaire russe et de la crise politique en Ukraine.
Le contexte est contrasté sur le marché communautaire pour la campagne qui démarre. La concurrence des agrumes d’hiver s’annonce plutôt limitée pour la plupart des produits, hormis le citron. En revanche, les campagnes de fruits à noyau s’annoncent chargées, malgré le coup de gel important qui a frappé certaines zones de production. La récolte européenne de pêche et nectarine est nettement supérieure à la moyenne, notamment du fait d’une grosse production en Italie et surtout en Grèce. De même, celle d’abricot est abondante, le déficit espagnol étant, là encore, compensé par l’Italie et la Grèce. Le calendrier de production est sensiblement plus précoce que la normale pour ces deux produits.
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