Consommation de banane dans l’UE

  • Publié le 18/05/2017 - Elaboré par LOEILLET Denis
  • FruiTrop n°248 , Page 76 à 77
  • Gratuit

L’Est au rattrapage

Ouvrir/Fermer Boutique

C’est chose complexe que de décrire la consommation de banane dans chacun des états membres de l’UE. Car le grand marché unique a justement cela de déprimant pour un observateur qu’il est unique. Les flux entre états ne sont pas toujours très exacts. Si l’on sait avec précision ce qui est importé des pays tiers et ce qui est produit au sein de l’UE, les échanges intracommunautaires, eux, sont plus difficiles à saisir.

Une fois qu’on a conscience de cela, on peut étudier les situations avec suffisamment de recul. Il n’en reste pas moins que l’exercice est important à mener. Sur un marché qui croît de 3 à 5 % par an depuis plusieurs années, l’analyse macro est insuffisante pour comprendre où se passe cette forte poussée des volumes.

Le premier enseignement qu’on peut tirer de cette étude est le grand écart de consommation entre la Suède, plus de 16 kg/habitant/an, et la Roumanie, moins de 4 kg. Ces chiffres sont calculés sur une période de dix ans et retraités statistiquement pour lisser les trop grands écarts inter-annuels. Avec ce calcul, la consommation moyenne des 28 s’élève à 10.8 kg.

Pour 2016, et compte tenu des réserves faites, on place Malte, la Finlande et la Suède comme très gros consommateurs de banane. Roumanie, Bulgarie et Hongrie sont en bas de tableau. Les écarts autour de la moyenne européenne (12 kg) sont vertigineux puisqu’ils vont de + 8 à - 8 kg.

Il n’est donc pas absurde de conclure que, là comme ailleurs, il y a un phénomène de rattrapage de consommation dans les Nouveaux états Membres (NEM). Une bonne partie des 900 000 t consommées en plus depuis 2012 prennent la direction de ces pays. Il est illusoire de penser quantifier ce surplus de consommation tant les chiffres sont délicats à manipuler. Il n’en reste pas moins que des marchés comme la République tchèque, la Bulgarie, les Pays baltes, la Croatie, etc., voient leur niveau de consommation augmenter. Côté marchés traditionnels, qu’on dit à maturité, c’est le calme plat en France, en Allemagne comme au Royaume-Uni. Sous la pression conjuguée de sa production propre et d’une poussée des importations, la consommation espagnole bondit de 1.7 kg en 2016. Chiffre qui semble très exagéré et qu’il faudra confirmer dans les années à venir.

Dans tous les cas, la consommation évolue dans le bon sens au sein de l’UE. Avec 500 g de plus par habitant, l’UE établit un nouveau record à 12 kg. C’est une dynamique remarquable pour un fruit qui ne bénéficie que de très rares actions marketing. Il faut prier pour que cela dure encore un peu car il en va de l’équilibre financer du marché européen.

Cliquez sur "Continuer" pour poursuivre vos achats ou sur "Voir votre panier" pour terminer la commande.