Ananas - Avril/Mai 2018

  • Publié le 30/06/2018 - Elaboré par PAQUI T.
  • FruiTrop n°257 , Page 9 à 9
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La situation a été plutôt tendue en avril sur le marché de l’ananas. Après Pâques, on a assisté à un repli de la demande. Cependant, les ventes sont restées assez fluides au cours de la première quinzaine du mois car l’offre globale de Sweet était fortement perturbée par les différents retards de navires, ce qui a permis de soulager la pression sur les marchés. Les opérateurs ont toutefois dû adapter leurs prix à la baisse pour rester fluides et gérer au mieux l’irrégularité des approvisionnements. Le manque de tonicité de la demande tout au long du mois a moins affecté les opérateurs liés à la grande distribution. Ces derniers sont parvenus, sans trop de difficultés, à maintenir des cours plus ou moins stables, tandis que ceux qui étaient en dehors de ces circuits de distribution ont dû fortement agir sur le levier prix pour éviter la constitution de stocks.

La situation a également été assez tendue sur le marché avion. Le fléchissement de la demande après Pâques a été accentué par le démarrage des congés scolaires. Sur le marché du Cayenne, la faible coloration et les soucis de qualité de l’offre béninoise ont surtout profité aux fruits ivoiriens et camerounais, pas forcément plus colorés mais nettement plus réguliers en termes de qualité. Plusieurs opérateurs ont alors fait le choix de fortement réduire leurs importations en attendant une amélioration de la demande. Sur le marché du Pain de sucre, la faiblesse de coloration de l’offre du Bénin a permis une meilleure valorisation des fruits plus colorés du Ghana et du Togo. A la fin du mois, la forte réduction des importations a produit ses effets et la demande a été plus tonique, soutenue il est vrai par des opérations de promotion sur le Cayenne. L’offre a été complétée par plusieurs petits lots complémentaires de Sweet de diverses origines, dont le Ghana, proposés entre 2.30 et 2.50 euros/kg selon les disponibilités.

L’augmentation de l’offre globale de Victoria après Pâques, alors que la demande connaissait un certain repli, a obligé les opérateurs à être plus flexibles sur les prix pour rester fluides. En effet, l’offre était assez déséquilibrée avec une forte proportion de fruits de calibre 8. La situation s’est toutefois améliorée en fin de mois grâce notamment à une tempête tropicale qui a contribué à fortement réduire l’offre globale.

En mai, le marché de l’ananas a été perturbé par de nombreux retards de navires, ainsi que par la succession de jours fériés qui, selon les cas, ont contribué à améliorer ou à compliquer les mises en marché. Ainsi, au cours de la première quinzaine, les retards de navires et les jours fériés ont facilité l’absorption du trop-plein de fruits lié aux arrivées simultanées des navires retardés. L’offre, alors déséquilibrée et inégalement répartie sur les marchés européens, s’est plus ou moins bien vendue selon les calibres. Encore une fois, la grande distribution a absorbé la majeure partie des volumes. La forte augmentation de l’offre du Costa Rica à partir de mi-mai a généré une tendance baissière qui s’est poursuivie jusqu’à la fin du mois. L’offre costaricienne, plus conséquente en raison de la floraison naturelle, a été largement supérieure à la demande. Dans un contexte de demande atone, les arrivées simultanées de navires ont pesé fortement sur le marché avec des cours orientés à la baisse.

Dans l’ensemble, l’activité a été plutôt réduite sur le marché avion. Au cours de la première quinzaine, l’offre a été perturbée par les grèves à Air France. Pour autant, le marché n’a pas été sous-approvisionné. L’offre globale de Cayenne n’a cessé de décroître tout au long du mois. Les fruits du Cameroun, leader sur ce créneau, ont souvent été de qualité hétérogène, tandis que l’offre du bénin a semblé intéresser de moins en moins les acheteurs en raison de son manque de fiabilité. Les ventes ont été plus fluides et plus régulières sur le marché du Pain de sucre où, encore une fois, ce sont les fruits les plus colorés des trois principales origines (Ghana, Bénin et Togo) qui se sont le mieux vendus. La disponibilité d’une offre de fruits verts en provenance du Bénin et du Ghana a contribué à l’élargissement de la fourchette des cours, entre 1.80 et 2.30 euros selon la coloration. L’offre complémentaire de Sweet en provenance de Cuba, du Costa Rica et du Ghana s’est bien vendue sur des bases comprises entre 2.20 et 2.40 euros/kg.

Tout au long du mois de mai, l’offre de Victoria a été limitée. La faiblesse des volumes de l’océan Indien a permis au Ghana de faire quelques incursions sur ce créneau avec des quantités tout aussi limitées. Plus attirée par les fruits de saison, la demande a parfois eu du mal à absorber les quelques volumes mis en marché.

ananas - france - prix import
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