Fret maritime - Février 2018

  • Publié le 18/04/2018 - Elaboré par Observatoire des Marchés / FruiTrop
  • FruiTrop n°255 , Page 15 à 15
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La situation à la fin du mois de janvier a perduré les trois premières semaines de février : en dépit de conditions météorologiques difficiles dans les Caraïbes qui ont bousculé le calendrier des transporteurs et généré une pénurie d’équipement reefer, ces derniers n’ont pu recevoir aucun dividende. De fait, l’activité sur le marché de l’affrètement était aussi faible pour le grand segment que pour le petit.

La situation des opérateurs s’est améliorée vers la fin du mois, pour des raisons, là encore, d’ordre météorologique. Des températures plus élevées en Équateur ont favorisé une surabondance de bananes, plombant alors le prix de sortie. Les affréteurs ont réagi en dopant leur demande tandis que le prix de la banane restait solide dans l’UE, en Russie et dans l’est de la Méditerranée. En Europe, les calendriers d’expédition ont souffert des effets du vortex polaire, qui a gêné les opérations portuaires, les transports terrestres du nord de l’Europe et occasionné des dégâts dans les cultures jusque dans le sud-est de l’Espagne.

En ce qui concerne le déploiement de la flotte, l’activité reefer reprenait des couleurs au début du mois de mars, l’offre ayant diminué suite à la démolition de certains navires et la vente d’autres à la Chine, destination suffisamment éloignée pour ne pas interférer avec les activités traditionnelles. Parallèlement, côté demande, les quotas faibles et un volume de tonnage supplémentaire destiné au Chili ont coïncidé avec une plus grande disponibilité de bananes et le démarrage des campagnes de calamar et de kiwi, laissant présager un très probable mini-pic dans le TCE moyen.

Bien que discrètement dissimulés derrière les gros chiffres mais de plus en plus visibles, les tarifs pratiqués actuellement pour les lignes et contrats d’affrètements ne permettent pas au mode de fonctionner de manière pérenne. Les navires dont l’échéance de l’inspection renforcée se rapproche, seront soit vendus, soit démolis, étant donné qu’un retour à un investissement moyen de 1 M$, somme nécessaire pour maintenir les bâtiments dans leur classification, s’avère plus que jamais problématique. Seatrade, en particulier, a souffert. Au début de l’année, le plus grand opérateur reefer du monde a vu sa position usurpée par Baltic Shipping et a dû réduire la voilure. Seatrade gérait une centaine de navires en 2016. Aujourd’hui, le chiffre est tombé sous la barre des 40.

À l’inverse, les attentes dans le petit segment et l’handysize sont aux antipodes. Malgré un démarrage tout sauf spectaculaire en 2018, le TCE moyen de 70 cbft des deux premiers mois dépasse de loin la moyenne de 53 cbft de 2017. Bien que les perspectives à court et moyen termes semblent favorables pour les opérateurs, il faudra bâtir plus de capacité pour satisfaire la demande à venir. La nécessité d’agir est d’autant plus urgente que, faute de tonnage supplémentaire sur le marché, certains commerces emblématiques n’auront d’autre choix que d’être conteneurisés, ou dans le pire des cas, disparaître!

fret maritime - europe - grands reefers
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fret maritime - europe - marches spot
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fret maritime - europe - petits reefers
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