Mangue - Avril/Mai 2018

  • Publié le 30/06/2018 - Elaboré par GERBAUD Pierre
  • FruiTrop n°257 , Page 8 à 8
  • Gratuit

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Après une légère amélioration en mars, le marché européen de la mangue s’est de nouveau orienté à la baisse en avril. Les volumes du Pérou se sont maintenus tout au long du mois, contrairement à 2017 où, à la même période, ils fléchissaient rapidement et provoquaient un creux d’approvisionnement. Parallèlement, le Brésil a augmenté ses envois, stratégie en place depuis quelques années pour pallier le démarrage tardif de la campagne ouest-africaine et l’effacement progressif du Pérou. Dans ce contexte, le démarrage plus précoce et rapide de la Côte d’Ivoire a entraîné un surapprovisionnement du marché européen conséquent et durable. Après les conteneurs d’Amélie réceptionnés en première quinzaine d’avril, se sont rapidement succédé des livraisons croissantes de Kent dès la semaine 16. L’afflux de marchandises d’origines, de variétés et de qualités diverses a fortement pesé sur les ventes, dont les prix se sont peu à peu effrités. Loin des niveaux records de l’année dernière, certaines transactions s’effectuaient à moins de 4.00 euros/colis en fin de mois. De surcroît, la demande s’orientait davantage vers les produits de saison, pourtant peu abondants et proposés à des prix soutenus.

Le marché avion n’était pas mieux loti en avril, compte tenu de livraisons encore importantes du Pérou. De nombreux lots présentant une maturité avancée ont dû être vendus rapidement, entraînant bien sûr des concessions tarifaires. L’omniprésence des mangues péruviennes proposées à prix modérés a compliqué les ventes des mangues des autres provenances, et notamment d’Afrique de l’Ouest. La qualité souvent médiocre des fruits du Burkina Faso (maturation, évolution) a considérablement nui à leur écoulement. Les Kent du Mali et de Côte d’Ivoire ont été commercialisées, mais certainement pas au prix escompté par les réceptionnaires.

Le mois de mai s’est inscrit dans la continuité de la fin avril, le marché européen de la mangue étant particulièrement mauvais. Le prolongement de la campagne péruvienne avec des volumes importants ainsi que les envois croissants de Côte d’Ivoire, auxquels s’ajoutaient les livraisons du Brésil et d’origines d’Amérique centrale, ont provoqué un surapprovisionnement massif. Les consommateurs se reportaient sur les produits de saison et la demande modérée pour la mangue dégradait les conditions de vente. Le stockage a également entraîné la dégradation qualitative des fruits, confortant le cycle méventes-accumulation de volumes-dégradation qualitative-maintien de prix bas. Le retrait du Pérou mi-mai n’apportait aucune amélioration car des flux de Côte d’Ivoire et du Brésil continuaient de se déverser sur les marchés. Ce n’est qu’en toute fin de mois que les conditions de vente se redressaient après une longue phase de nettoyage des stocks. La Côte d’Ivoire a été prise en tenaille, cette année, entre le prolongement de la campagne péruvienne et la concentration de ses propres tonnages de qualité hétérogène. Le fléchissement rapide des disponibilités en fin de mois profitait aux produits du Mali et de Porto Rico de meilleure tenue.

Le marché avion a également été lourd, avec des livraisons importantes surpassant le niveau de la demande de plus en plus orientée vers les fruits de saison. L’hétérogénéité du stade de maturité des fruits a rendu les ventes difficiles et lentes. Le démarrage précoce de la campagne du Mexique en milieu de mois, bien que modéré en volume, a accentué le surapprovisionnement ambiant. Dans ce contexte, les fruits du Burkina Faso et du Mali se sont écoulés difficilement. En fin de mois, la diminution des arrivages laissait entrevoir une amélioration des conditions de marché pour les semaines suivantes.

mangue - europe - arrivages
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mangue - france - prix import
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