Dernière chance

  • Publié le 11/12/2015 - Elaboré par IMBERT Eric
  • FruiTrop n°237 , Page 1 à 1
  • Gratuit

Edito FruiTrop n°237

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Va-t-on enfin agir ? C’est la question, en forme de coup de gueule, qui se pose après la vraisemblable détection en Méditerranée (plus précisément en Algarve, au Portugal) d’un premier foyer de la forme la plus dévastatrice du greening des agrumes. La zone en danger n’est pas n’importe laquelle : il s’agit du Bassin méditerranéen dans son ensemble, premier pôle d’exportation d’agrumes au monde. Et, pas plus que le nuage de Tchernobyl, la bactérie du greening ne connaît les frontières. Les enjeux économiques et sociaux sont là, illustrés grandeur nature et in vivo par la citriculture floridienne, en passe de crever de la maladie avec ses 185 000 ha de vergers, ses 62 000 salariés et ses 5 milliards de dollars de retombées économiques, malgré les efforts colossaux des professionnels et de l’administration. Les conséquences seraient évidemment décuplées en Méditerranée, où viennent s’ajouter des problématiques de fixation de population dans des zones fragiles et d’absence de production alternative assurant un niveau de valeur ajoutée similaire. Les enjeux nutritionnels sont là eux aussi, la Méditerranée fournissant en plus de ses marchés locaux près des deux tiers des agrumes — principale source de vitamine C — commercialisés de par le monde. Ceux qui depuis des années agitent le chiffon rouge ont été poliment écoutés, mais l’ombre d’un réseau d’épidémiosurveillance méditerranéen, si nécessaire et si peu coûteux au regard des enjeux, n’existe même pas sous forme de brouillon. Toutes les structures qui interviennent de près ou de loin sur cette filière ont failli durant le temps de la prévention, elles peuvent encore se rattraper maintenant que le temps de l’action est venu.

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