Avis de tempête !

  • Publié le 18/05/2017 - Elaboré par LOEILLET Denis
  • FruiTrop n°248 , Page 1 à 1
  • Gratuit

Edito Fruitrop n°248

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L’acrimonie que manifestent un certain nombre de politiciens et de peuples à l’encontre de l’importation est d’une rare violence ces derniers mois. Le balancier de la globalisation, dont l’avatar est la dérégulation des marchés, est allé tellement loin et sans contrôle qu’il revient brusquement et sans frein. Les sociétés du Nord, lui qui est pourtant le grand initiateur et ordonnateur de cette mondialisation, ont froid dans le dos. Si les exclus et perdants au Sud de cette ouverture béate au monde ne se sont jamais plaints, ou s’ils n’ont pas été audibles jusqu’à présent, ce n’est pas le cas des exclus du système qui vivent au Nord. Ils se font désormais entendre via les urnes. Souvent irrationnelle, leur colère fait bouger les lignes. L’acte d’importation apparaît à leurs yeux comme la cheville ouvrière de ce déclassement économique et social. D’autant que les clichés ont la vie dure et que les concurrents nationaux, ainsi que certaines ONG et beaucoup de contestataires professionnels agitent le chiffon rouge de la maltraitance des hommes et de leur environnement au Sud. Heureusement, il existe une prise de conscience que le Sud a droit au développement, ce même développement économique qui a fait sortir de la grande pauvreté les peuples du Nord. Tous les peuples aspirent à accéder aux services basiques, comme une alimentation suffisante et équilibrée, une possibilité d’ascension sociale via un système éducatif efficace et un accès même minimum aux soins. Quid des entreprises, parfois transnationales, installées au Sud dans tout cela ? Eh bien, qu’elles chassent d’abord les vilains petits canards qui ternissent trop souvent encore leur image et qu’elles démontrent au monde les impacts positifs de leur présence et de leurs activités de production et d’exportation. Alors, la vision des exclus du Nord pourra peut-être un peu changer car ils auront la preuve que leur souffrance n’est pas marquée au fer rouge de la double-peine : la leur et celle des populations du Sud.

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