Fret maritime - Février 2017

  • Publié le 21/04/2017 - Elaboré par Observatoire des Marchés / FruiTrop
  • FruiTrop n°247 , Page 13 à 13
  • Gratuit

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A moins, que les calamars ne s’invitent dans la danse de l’Atlantique Sud en grand nombre, les conditions commerciales autour du marché de l’affrètement en février et mars seront certainement décevantes. Avec Mersin en Turquie, le seul port en mesure de décharger les cargaisons de banane dans l’Est méditerranéen, et suffisamment de services, de capacité slot et d’équipements pour permettre aux lignes conteneurs de gagner des parts de marché sur les trajets transatlantiques de transport de banane, rien n’a motivé l’envoi de cargaison spéculative de banane d’Équateur, ne serait-ce que par l’augmentation du prix de sortie après un hiver très pluvieux.

L’activité spot s’est limitée à l’affrètement par Rastoder d’un total de quatre petites cargaisons issues d’un surplus limité de bananes colombiennes, et à deux trajets de fruits à pépins d’Argentine vers la côte Est des USA et l’ouest méditerranéen. Plus tôt ce mois-ci, la mauvaise météo dans l’Atlantique a provoqué des perturbations forçant les affréteurs à prendre des mesures pour respecter leurs calendriers. La marginalisation des reefers spécialisés sur leur cœur d’activité, le commerce de la banane, impose une pression encore plus forte sur le mode pour le transport saisonnier des volumes chiliens vers les côtes Est et Ouest des USA. Heureusement pour les opérateurs, et en dépit des tentatives agressives des transporteurs en général, et de MSC en particulier, de grignoter des parts de marché, les reefers ont réussi à maintenir une présence forte sur les deux fronts.

L’activité du marché de l’affrètement s’est peut-être révélée médiocre sur les deux premiers mois de l’année, mais la flotte des reefers a bien tiré son épingle du jeu en restant active sur les lignes et les contrats d’affrètement. Pour autant, le sentiment général est que le plein-emploi de la flotte tant espéré ne sera plus jamais aussi bon que maintenant, compte tenu des pressions incessantes exercées par les transporteurs. À titre d’exemple, le commerce avec le Chili n’est viable que pour des unités reefers à pleine capacité, mais il ne l’est pas sur le long terme, à moins que des bénéfices complémentaires saisonniers issus du transport d’agrumes et de kiwi de l’hémisphère Sud ne le rendent pérenne.

Les reefers jouent de l’avantage qu’ils tirent actuellement du carburant. Le problème est cependant plus profond : le mode est peut-être en mesure d’être concurrentiel sur le plan des coûts, mais il ne peut l’être sur celui des prix. Et face à des tarifs en constant repli, avec les lignes avides des plus infimes contributions au coût des trajets, le court terme semble sombre. Le moyen terme n’augure rien de mieux ; il est peu probable qu’une fois sorti de la crise actuelle, le secteur des conteneurs échappe à la mainmise des transporteurs sur le mode. Ceci s’explique en partie par le fait que les transporteurs ne renonceront pas à leur part de marché gagnée sur les reefers, mais surtout parce que les lignes se livreront une concurrence ardue sur des activités reefers chèrement acquises.

fret maritime - europe - marches spot
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fret maritime - europe - grands reefers
fret maritime - europe - grands reefers
fret maritime - europe - petits reefers
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