La très bonne orientation du marché s’est accentuée en avril. Pourtant, la météo est enfin devenue printanière, permettant aux campagnes de fruits de saison, qui ont démarré avec du retard, de se développer normalement. Toutefois, les ventes de banane ont conservé un bon dynamisme sur l’ensemble des marchés. C’est la baisse inattendue de l’approvisionnement global qui a été à l’origine de la tension grandissante. Les offres africaine et dollar sont passées sous les moyennes de saison (- 4 % et - 6 % respectivement) pour la première fois de l’année : fin du pic de Colombie, offre d’Équateur et du Costa Rica en recul et inférieure à celle de 2016, soucis logistiques en Côte d’Ivoire, coup de vent au Cameroun. Les prix en vert ont donc continué à se raffermir, retrouvant des niveaux moyens pour la première fois de l’année.
En mai, le creux d’approvisionnement a commencé à se résorber, les volumes retrouvant des niveaux proches des moyennes de saison. L’offre cumulée d’Afrique et des Antilles est revenue à la moyenne avec la fin progressive du déficit antillais et les volumes africains retrouvant des niveaux supérieurs de 10 % aux moyennes. Parallèlement, les apports de banane dollar ont été plus proches des moyennes suite au creux d’avril (déclin de la Colombie et du Costa Rica compensé par une remontée de l’Équateur). Pour autant, le marché est resté tendu en début de mois, les ventes gardant une très bonne fluidité (nouvelle baisse des températures, fruits de saison toujours peu compétitifs), et les prix en vert ont continué à se raffermir, contrairement à la tendance saisonnière, jusqu’à se stabiliser en fin de mois.
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