Après s’être effondré en juin, le marché bananier a subi une des pires crises estivales de cette décennie. La consommation est restée au plus bas du fait des congés d’été, des vagues de chaleur successives et d’une concurrence très intense des fruits de saison. De plus, l’offre disponible a été très supérieure à la demande. Après le pic de juin, l’offre cumulée Afrique/Antilles a commencé à baisser, mais en conservant des volumes soutenus en juillet (+ 7 % sur la moyenne). La baisse saisonnière des origines dollar s’est poursuivie, atteignant des niveaux similaires à ceux de l’an passé. Ainsi, les stocks ont continué de s’accumuler à travers l’Europe et les prix ont dégringolé à des niveaux très bas, surtout en Europe de l’Est qui a reçu d’importants dégagements de l’Ouest (fruits de qualité inférieure, bananes bio déclassées, ventes en PAV). La situation a perduré en août. Alors que l’offre Afrique/Antilles est passée sous les moyennes (poursuite de la baisse antillaise, retard de la hausse saisonnière africaine), les volumes de banane dollar ont commencé à augmenter, malgré des limitations de chargement de la part des importateurs dans les différentes zones de production : progression de l’Équateur (+ 3 % sur la moyenne, volumes spot disponibles) et, surtout, forte hausse saisonnière de la Colombie (+ 23 % sur la moyenne). Ainsi, l’offre est restée excédentaire compte tenu des lourds stocks disponibles et les marchés ont été en crise pendant tout l’été. Les prémices de la reprise, avec l’approche de la rentrée scolaire et la préparation d’importantes promotions, ont donné une lueur d’espoir aux opérateurs en fin de mois et les stocks ont enfin commencé à se résorber.
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