La campagne 2016-17 a, plus que jamais, fait la démonstration de la force de la démarche à la fois qualitative et identitaire mise en place par les producteurs corses. Les prix de la clémentine ont approché le niveau historique de 2015-16, malgré des volumes records (plus de 30 000 t expédiées) et un contexte de marché très défavorable (offre abondante de clémentine Nules d’Espagne, souvent fragile au niveau qualitatif). A noter que le pomelo de Corse s’ancre lui aussi de plus en plus sur le marché français, profitant, il est vrai, d’un marché de plus en plus ouvert durant l’intersaison hiver/été. Les volumes commercialisés ont dépassé pour la première fois 5 000 t, le prix atteignant un niveau record.
Les volumes de clémentine disponibles s’annoncent beaucoup plus faibles en 2017-18 (environ 24 000 t). Les surfaces de clémentiniers sont pratiquement stabilisées (environ 1 550 hectares, dont un peu plus de 1 300 sous AOP). Cependant, une sécheresse estivale sévère et un coup de gel printanier se sont ajoutés aux effets du phénomène classique d’alternance de production. Le recul de la production est plus marquée pour les précoces (Corsica Caffin, 2000) que pour la principale variété de saison (SRA). Ainsi, les derniers volumes devraient être commercialisés dès la fin décembre. Malgré les restrictions d’irrigation mises en place en juin, le calibrage des fruits est en progression par rapport à la saison passée. Les premières informations relatives à la récolte de pomelo font état d’un potentiel normal.
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