Fret maritime - Septembre 2018

  • Publié le 16/10/2018 - Elaboré par BRIGHT Richard
  • Gratuit

Bilan mensuel

Si le mois d’août fut d'un calme plat pour le grand segment, aucun alizé réconfortant ne s’est levé pour sortir le marché du pot-au-noir en septembre. Compte tenu de la complexité de la situation géopolitique au Moyen-Orient, associée à la fin de la campagne d’agrumes et de kiwi dans l’hémisphère Sud, la faible activité du marché de l'affrètement en Amérique centrale relève plus de la déception pour les opérateurs que d’une véritable surprise. Les multinationales, les affréteurs de banane et les négociants de Méditerranée ont pensé que, faute d’une meilleure solution, mieux valait ne rien faire : l’effondrement interminable des tarifs à Mersin et les dégâts collatéraux des crises monétaires régionales subies par la filière dans les marchés de transit, limiteront les spéculations sur les expéditions de banane dans l’Est de la Méditerranée aussi longtemps que ces incertitudes demeureront.

Pour autant, il existe quelques motifs de satisfaction pour le mode. En dépit d’une activité pour le moins légère, le manque relatif de petits tonnages pour les gros volumes de poissons des îles Féroé a permis aux opérateurs des grands navires de tirer avantage de la situation, ponctuellement et à des tarifs concurrentiels par rapport à ceux des petites unités de Mauritanie et du Maroc, mais en définitive bien supérieurs aux cargaisons - inexistantes - de banane !

Le marché de l'affrètement pour les petits tonnages a été soutenu par une forte demande des affréteurs dans l’Atlantique nord et les eaux mauritaniennes, où les prises de poissons se sont avérées inhabituellement fructueuses pour un mois de septembre. Lorsque la demande était suffisante pour une expédition de banane, une petite unité, ou un handysize, était préférée à une unité plus grande. Tant que la période d'incertitude persistera au Moyen-Orient, les affréteurs privilégieront probablement le petit segment.

Malgré l’annonce d’un surplus de pétrole à moyen terme, le prix du baril a poursuivi son ascension, stimulée notamment par les craintes associées aux sanctions américaines imminentes à l’encontre de l’Iran. Un prix du pétrole élevé, qui se répercute sur les coûts de carburant, handicape les reefers face aux grandes unités et porte-conteneurs moins énergivores. La mise en place de la réglementation sur la teneur en soufre du carburant début 2020 ne fera rien pour arranger ce contexte. À moins d'installer des épurateurs sur les navires reefers, le mode restera de fait moins concurrentiel. Les opérateurs reefers seront par conséquent plus exposés si les transporteurs continuent de conquérir des parts de marché par une politique de prix agressive.

fret maritime - europe - marches spot
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fret maritime - europe - grands reefers
fret maritime - europe - grands reefers
fret maritime - europe - petits reefers
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