Noix de cajou - conjoncture trimestrielle

  • Publié le 20/04/2017 - Elaboré par RICAU Pierre
  • FruiTrop n°247 , Page 10 à 10
  • Gratuit

Conjoncture incertaine au 1er trimestre 2017 pour le marché international de la noix de cajou

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Les stocks résiduels sont très bas dans les pays transformateurs et dans les pays consommateurs, après une année 2016 marquée par une production décevante et une consommation dynamique. Après un pic en novembre 2016, le prix de la noix a légèrement diminué en décembre et janvier, en raison du ralentissement des activités pendant les fêtes de fin d’année en Occident et la fête du Têt au Vietnam. A partir de début février, le prix s’est stabilisé à un niveau qui reste toujours très élevé. De ce fait, les gouvernements d’Afrique de l’Ouest ont fixé des prix planchers et indicatifs très élevés cette campagne : 440 FCFA/kg (contre 350 FCFA/kg l’an passé) le prix minimum d’achat de la noix brute bord-champ en Côte d’Ivoire, 600 FCFA/kg le prix indicatif d’achat bord-champ au Burkina Faso et 500 FCFA/kg (contre 400 FCFA/kg en 2016) le prix plancher au Bénin. D’ores et déjà, les prix d’achat aux producteurs ont atteint de nouveaux records : plus de 800 FCFA/kg au Burkina Faso et plus de 6 GHS/kg au Ghana. Toutefois, la plupart des transformateurs asiatiques et des importateurs occidentaux restent très prudents avec une couverture limitée au 2e trimestre 2017, les perspectives de production étant très bonnes en Afrique de l’Ouest et bonnes en Inde. Selon le suivi des cultures du Service N’Kalô, la production ouest-africaine pourrait augmenter de 200 000 à 300 000 t, par rapport à 2015 et 2016 où elle a plafonné à 1 500 000 t. Si nos prévisions se confirment, le marché pourrait connaître un retournement en avril ou mai, lorsque la plus grosse partie de la production arrivera dans les ports ouest-africains, sachant que ceux de Côte d’Ivoire et du Ghana sont déjà saturés de fèves de cacao. L’évacuation des noix de cajou risque ainsi d’être plus longue et coûteuse que les années passées. Mais des difficultés d’exportation et une baisse des prix de la noix brute en Afrique de l’Ouest pourraient faire le bonheur des transformateurs locaux, dont les capacités ont nettement augmenté ces cinq dernières années, atteignant un potentiel de plus de 200 000 t. Cependant, ils n’ont transformé qu’un peu plus de 60 000 t l’année passée, principalement en raison des prix très élevés de la matière première. La croissance de l’industrie locale pourrait être d’autant plus forte que les gouvernements d’Afrique de l’Ouest prennent des mesures pour la soutenir. Après la Côte d’Ivoire l’année passée, le Bénin vient d’annoncer la mise en place d’une taxe sur l’exportation de noix brutes qui financera entre autres une prime à l’exportation de noix de cajou décortiquées localement.

Source : RONGEAD

noix de cajou - prix median mensuel
noix de cajou - prix median mensuel

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