L’insuffisance chronique de demande de la part des affréteurs de banane s’est traduite par une absence de marché spot pour les grands tonnages. Peu de place pour la spéculation : les prix de sortie des bananes spot équatoriennes sont restés élevés durant tout le mois et les prix des marchés à l’Est de la Méditerranée, volatils.
Un événement commercial est cependant à relever : l’affréteur de banane Geest a non seulement renouvelé son contrat avec Seatrade, mais a également ajouté un cinquième navire à sa flotte, de manière à étendre ses services à destination et en provenance d’Europe et des Caraïbes, qui incluront de nouvelles escales en Colombie dès cette année. Cet arrangement est le fruit d’une réflexion innovante globale : Geest est, dans une large mesure, liée à la République dominicaine qui a échappé à deux ouragans qui auraient pu, voire auraient dû, infliger d’importants dégâts au secteur bananier du pays. L’ajout d’un port en Colombie relève plus d’un partenariat avec Seatrade que d’un simple affrètement : le moyen d’atténuer la perte éventuelle de récoltes de banane.
De son côté, Seatrade a l’opportunité de déployer/utiliser un navire supplémentaire. L’ensemble des cinq navires du service dépassera ainsi les 535 cbft actuels assurés par le Streams, d’une capacité de 126 EVP en pont. Ce nouvel accord apporte une plus grande souplesse à Seatrade et permet de faire baisser la pression des coefficients de chargement sur le reste de la flotte.
L’offre en petit tonnage est restée ferme tout au long du mois et les tarifs en poisson spot et expéditions de pomme de terre étaient soutenus à forts. Bien que la demande en petits navires n’ait jamais été spectaculaire, la tendance du mois fut d’observer un plus grand nombre de commandes non honorées que de navires disponibles, particulièrement au moment où les pommes de terre sous contrat d’affrètement ont commencé à être chargées. Les perspectives du marché étaient favorables pour les fournisseurs de tonnage jusqu’à la fin de l’année : le marché restera solide si le port algérien de Mostaganem peine à décharger les navires en provenance des Pays-Bas, de France et du Danemark. Tout engorgement pourrait retarder le déchargement des pommes de terre, ce qui siphonnerait du tonnage ailleurs pour honorer les engagements en termes de chargement, poussant ainsi les prix à la hausse.
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