L’été austral a été presque inexistant cette année, avec des baisses de température peu marquées limitant la floraison des arbres. Le manque de précipitations à partir de septembre/octobre a également freiné le grossissement des fruits. Toutes les origines de l’océan Indien ont été touchées par ces conditions météorologiques défavorables. Résultat : un démarrage plus tardif de la campagne et une production moindre. L’île Maurice et la Réunion ont vu leur production particulièrement chuter. A Madagascar, le phénomène a été moins ressenti en raison du potentiel de production important. Toutefois, ces conditions particulières ont entraîné de fortes perturbations en termes de récolte et de logistique.
Malgré tout, la commercialisation a débuté en semaine 41 avec les premiers arrivages d’Afrique du Sud en variété Third Month Red puis Early Delight. De qualité gustative peu appréciée, ces fruits se sont vendus de 7.00 à 9.00 euros/kg pour des quantités confidentielles. Ce n’est qu’à partir de la semaine 46 que l’offre se développait avec l’entrée en campagne de Maurice, de Madagascar et du Mozambique. Les volumes limités mis en marché s’écoulaient à prix élevés, bénéficiant de l’effet de nouveauté. Les cours fléchissaient progressivement jusqu’en semaine 50, date de l’arrivée du premier navire conventionnel de Madagascar, mais demeuraient supérieurs à ceux de l’année dernière en raison de la rareté de l’offre à l’échelle européenne. Parallèlement, les origines exportatrices livraient des fruits frais branchés ou présentés en bouquets, dont les prix s’avéraient particulièrement élevés, dépassant les maxima habituels. Le paroxysme était atteint par les fruits de la Réunion livrés à partir de la semaine 46 en quantités marginales. Début décembre, ils se vendaient à des prix plus bas, du fait de méventes provoquées par les exigences tarifaires des vendeurs et la dégradation qualitative des fruits.
Le premier navire de Madagascar était réceptionné le 11 décembre dans le port de Sète. Son lent déchargement permettait néanmoins d’approvisionner les différents marchés européens pour les fêtes de fin d’année. La presque totalité de la cargaison était commercialisée au cours de la semaine 50 et au début de la semaine 51. Le second navire programmé arrivait à Zeebrugge le 19 décembre et permettait le réassortiment de la grande distribution européenne pour les fêtes. Le prix des litchis de Madagascar s’est effrité au fur et à mesure, tout en restant à des niveaux toujours supérieurs à ceux de la campagne précédente. En semaine 51, quelques conteneurs en provenance d’Afrique du Sud étaient proposés à la vente à des prix supérieurs à ceux de Madagascar mais s’érodant rapidement.
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