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Conjoncture mensuelle ananas : avril 2020

Publié le 9/06/2020 - Elaboré par PAQUI T.
Gratuit

Marché nettement plus actif après Pâques

Infos

Produit(s) : Ananas
Rubrique / Thématique : Bilans et prévisions
Pays : Cameroun , Costa Rica , Ghana , Reunion
Mot(s) clé(s) : Exportation , Importation , Prix , Production

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En avril, le marché de l’ananas a connu deux évolutions distinctes. Au cours de la première quinzaine, la demande a été modérée mais, grâce aux opérations cadrées avec la grande distribution, la constitution de stocks a été évitée. L’offre globale, bien que limitée, s’écoulait difficilement car la demande sur le marché spot était quasi nulle. La situation était particulièrement critique pour les ventes d’ananas sans couronne car les collectivités, principaux débouchés de ces fruits, étaient à l’arrêt. Plusieurs opérateurs anticipant une baisse de l’activité après Pâques ont alors considérablement réduit leurs importations. Contre toute attente, le marché de l’ananas a été nettement plus actif après Pâques. Alors que l’offre était très réduite, les opérations de promotion se sont poursuivies. On a ainsi assisté à un raffermissement des cours, dû surtout à la bonne fluidité des ventes en grandes surfaces et sur le marché spot.

La suspension des vols réguliers a eu pour conséquence de réduire fortement l’offre sur le marché avion. Seules les compagnies cargo du type DHL ont continué à approvisionner le marché, profitant de la situation pour revoir leurs tarifs à la hausse, ce qui a eu pour résultat de booster artificiellement le cours des fruits disponibles. Le Ghana, grâce à une offre diversifiée (Cayenne, Pain de sucre et Sweet) a été l’origine la plus présente sur le marché. L’offre de Cayenne a été très réduite en raison de soucis de qualité (évolution rapide des fruits du Cameroun). La demande et les cours ont été très soutenus pour les lots de Pain de sucre mis en marché, avec une très bonne valorisation de l’offre colorée du Ghana. La réduction des vols passagers a entraîné la quasi-disparition sur le marché de l’offre latino-américaine de Sweet. En raison du coût élevé du fret, les rares lots mis en marché se sont vendus à des prix très élevés (entre 3.30 et 3.50 euros/kg), tandis que les fruits ghanéens se vendaient sur des bases stables de 2.80 euros/kg.

L’offre de Victoria a principalement été constituée par les fruits de la Réunion. Cette situation de quasi-monopole a permis aux fruits de l’origine de se vendre à des prix très élevés (jusqu’à 5 euros/kg) la semaine précédant Pâques.