Conjoncture mensuelle banane : mai 2020

Les expéditions des origines dollar ont suivi une tendance baissière avec des volumes déficitaires. En raison de la baisse saisonnière, les arrivages colombiens se sont réduits progressivement avec des niveaux largement sous les moyennes (- 17 %), tout comme ceux de l’Equateur. Seul le Costa Rica a conservé des niveaux proches des moyennes. Même scénario pour l’offre africaine qui recule de 23 % par rapport à la moyenne. Le déficit est marqué pour toutes les origines : Côte d’Ivoire (- 15 %), Ghana (- 29 %) et Cameroun (- 29 %). En effet, le Cameroun est toujours tributaire de difficultés agronomiques, et le Ghana et la Côte d’Ivoire ont été victimes d’une météo plutôt fraîche. De plus, en raison de la fermeture des cantines en Europe, une part significative de l’offre en petits fruits (p14/p19) est restée sur les marchés locaux ou de la sous-région. Enfin, les Antilles ont conservé une certaine stabilité, avec des arrivages toutefois encore inférieurs à ceux de la dernière année non cyclonique (2016). Côté demande, le rythme des ventes s’est tassé, comme habituellement à cette période de l’année avec l’arrivée des premiers fruits de saison. Toutefois, le prix en vert est resté globalement stable, légèrement supérieur aux moyennes (+ 5 %).

Sur le marché russe, la réduction de l’offre a également permis de maintenir des prix élevés (+ 14 %).

banane - UE - prix vert moyen