La stagnation à un peu plus de 600 000 t de la consommation de l’UE-28 (1.2 kg/habitant) en 2019 n’est en aucun cas un signe de ralentissement de la demande. C’est plutôt l’approvisionnement qui a fait défaut, en particulier durant la campagne d’été 2019. Les répercussions de ce déficit ont été variables selon les marchés. La consommation est restée pratiquement stable dans la quasi-totalité des principaux pays de consommation (environ 2.1 kg/habitant en France, 1.0 kg en Allemagne et 1.5 kg en Espagne). Seule exception notable : le net recul à 1.5 kg enregistré au Royaume-Uni (- 180 g), la faiblesse de la livre sterling ayant vraisemblablement eu un impact négatif tant sur l’attractivité de ce marché pour les exportateurs que sur les prix au détail. La Suède signe elle aussi une mauvaise performance (- 130 g à 2.0 kg/habitant), les autres pays nordiques progressant à l’inverse dans des proportions significatives avec plus de 200 g gagnés en Norvège et au Danemark, plus que jamais premiers consommateurs communautaires par habitant (entre 2.7 et 3.0 kg). Le plafond de verre à 2.5 kg/habitant, où stagnaient ces pays depuis plusieurs années, est désormais brisé. L’autre forte progression à noter est celle de 80 g/habitant du marché italien, qui confirme sa position de fort réservoir de croissance. La consommation par habitant de sa population de plus de 60 millions reste à peine supérieure à 400 g. Il convient de souligner que tous les chiffres mentionnés sont estimatifs, car les données douanières sont encore provisoires.
Source : Eurostat | Elaboration : CIRAD
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