Magazine FruiTrop n°215
Dossier ananas
- Date de parution : 29/10/2013
- Tarification : Gratuit
- Sommaire détaillé
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Campagne ananas Victoria en 2012-2013
- Publié le 31/10/2013 - Elaboré par PAQUI T.
- FruiTrop n°215 , Page 53 à 55
- Gratuit
Une campagne tranquille
La campagne 2012-13 de l’ananas Victoria a été relativement tranquille. Ce fruit, qui est toujours considéré par les opérateurs et les acheteurs comme essentiellement festif, s'est donc mieux vendu durant les fêtes de fin d’année. C’est un marché relativement limité qui peine à atteindre les 3 000 tonnes.
Infos
- Produit(s) : Ananas
- Rubrique / Thématique : Analyses économiques
- Pays : Europe
- Mot(s) clé(s) : Importation , Prix , Variétés
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Au cours de la campagne écoulée, la demande pour le Victoria n'a pas connu de réelles périodes d'engouement. Elle est restée en adéquation avec l'offre et a permis de maintenir une certaine fluidité des ventes et des cours. Cependant, plusieurs opérateurs ont déploré le retard ou les difficultés rencontrées dans la mise en avant du Victoria pour les périodes festives. Ces problèmes seraient liés à la demande qui, depuis la crise de 2008, semble attendre les derniers moments pour faire ses achats lors des fêtes.
L'offre, qui n'a pas connu de périodes de très gros approvisionnement ou de déficit, a donc contribué au maintien d'une certaine stabilité des prix sur l'ensemble de la campagne.
L'île Maurice et la Réunion sont les principales origines qui ont approvisionné les marchés. Les prix payés au stade import pour ces deux origines sont restés bons, même si la campagne écoulée a permis de confirmer une certaine supériorité de l'offre réunionnaise. Bien que moins importante en volume, elle est souvent jugée de meilleure qualité que celle de Maurice, sa relative faiblesse lui permettant également de mieux se valoriser.
Les marchés de gros et les primeurs spécialisés sont restés les principaux débouchés du Victoria. La demande a continué de rechercher les calibres 6, 7 et 8, moins disponibles et mieux valorisés. Sur l'ensemble de la campagne, les cours moyens au stade import ont fluctué entre 2.85 et 3.50 euros/kg pour les fruits mauriciens et entre 3.30 et 3.85 euros/kg pour les fruits réunionnais.
ananas victoria france prix moyen import mensuel par origine
ananas victoria france prix moyen import mensuel par origineSemaines 40 à 48 (2012)
Les semaines 40 à 48 ont marqué le début de la campagne. Bien que cette période coïncide avec la fin de campagne des fruits à noyau, la demande tardait toujours à se repositionner sur les petits exotiques. L'offre, qui jusque-là avait été limitée, était de plus en plus conséquente, surtout celle de la Réunion. Les calibres 6 et 7, peu disponibles, étaient particulièrement recherchés. Pour autant, malgré la faiblesse relative des ventes, les cours restaient stables.
Semaines 49 à 52
En décembre, la demande tardait encore à se mettre en place. Les opérateurs manifestaient une certaine inquiétude car ils avaient du mal à écouler la totalité de leur stock d'une semaine sur l'autre alors que les cours restaient stables. Les ventes se faisaient comme à l'accoutumée, sans réel désir de mise en avant du fruit pour les fêtes de fin d’année. Les opérateurs craignaient que les volumes attendus en prévision des festivités ne finissent bradés à bas prix pour éviter un engorgement du marché. Cela n'a heureusement pas été le cas. En effet, une fois passée la première quinzaine de décembre, on a assisté à un réveil du marché et de la demande qui, jusque-là atone, se redynamisait. Les cours ont progressé pour culminer la dernière semaine de l'année.
Semaines 1 à 12 (2013)
Dès le début de l'année, demande et offre se sont tassées. Comme c'est souvent le cas après les fêtes, les opérateurs ont délaissé le Victoria. Les cours n’ont pas pour autant chuté et sont restés stables car l'offre était en adéquation avec la faible demande.
La période des congés d'hiver, qui se traduit généralement par un léger repli de la demande, a été marquée par une baisse de l'offre qui s'est poursuivie de la semaine 6 à la semaine 12, certains opérateurs ayant même eu du mal à se réapprovisionner. Pour autant, la demande n'était pas très soutenue et parvenait tout juste à absorber la totalité des faibles volumes mis en marché semaine après semaine.
Semaines 13 à 22
Les ventes de Pâques n'ont pas été très dynamiques. Les opérateurs ont fait le constat du faible intérêt des acheteurs pour le fruit. Toutefois, les prix sont restés d’un assez bon niveau durant les semaines 13 et 14.
Au cours de la période qui a suivi Pâques, les prix ont été très soutenus et la demande a sensiblement baissé. On peut également mentionner les soucis de qualité (taches brunes internes) qui ont affecté les fruits réunionnais, obligeant les opérateurs à réduire leur offre en attendant des envois de meilleure qualité. Cette réduction des arrivages, qui ne parvenaient plus à satisfaire la demande, explique en partie les prix soutenus pratiqués en avril. Ce sont surtout les Victoria de la Réunion, plus recherchés mais moins disponibles, qui ont le mieux profité de la situation pour obtenir les meilleurs prix du marché.
La baisse de l'offre s'est poursuivie en mai. En effet, en prévision du démarrage de la campagne de fruits d'été, les opérateurs ont commencé à réduire encore plus leurs arrivages. Cependant, à cause d'une demande atone, ils ont eu des difficultés à écouler leurs stocks d'une semaine sur l'autre. Malgré le caractère atone de la demande, les cours n’ont pas baissé, du fait de la faiblesse globale de l'offre.
Semaines 23 à 39
Le retard des fruits de saison n'a pas eu d'effet sur la demande qui est restée assez basse tout au long de l'été. Au cours des semaines 23 à 35, l'offre de Victoria n'a cessé de décroître. Plusieurs opérateurs spécialistes de la Réunion ont commencé leur campagne de melon de la même origine. En juillet, malgré la faiblesse de la demande, les prix étaient très fermes, surtout pour les produits réunionnais, mais ces ventes n'ont concerné qu'un nombre limité de fruits.
En fin de campagne (semaines 36 à 39), malgré le retour de vacances des opérateurs, la demande est restée limitée sans que cela se ressente sur les prix. En fait, ils ont même connu une légère progression en toute fin de campagne, davantage liée à la faiblesse de l’offre globale plutôt qu’à une bonne tonicité de la demande .
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