Bilan de la campagne chilienne d’avocat 2018-19

La campagne chilienne d’avocat touche à sa fin et il est temps d’en tirer des conclusions. Le début de campagne annonçait un potentiel de production en hausse de 9 % par rapport à celui de 2017-18, déjà supérieur de 12 % à celui de 2016-17. Si le mouvement de progression semblait se confirmer, il a été perturbé par un phénomène nouveau, mais loin d’être simplement conjoncturel : l’étirement de la fin de la campagne péruvienne. En effet, au lieu d’envoyer ses derniers gros volumes jusqu’en semaine 37 comme en 2017, le Pérou a continué à occuper le marché jusqu’en semaine 42 en 2018 ! Le passage de relais entre les deux origines sud-américaines a ainsi été bousculé. Même si le profil de la campagne chilienne 2018-19 a été proche de celui de l’année précédente, la différence notable est que les volumes significatifs ne se sont installés sur le marché que cinq semaines plus tard. N’ayant pu rattraper ce retard, la campagne chilienne s’est terminée avec un déficit de volumes de 10 % par rapport à la précédente sur le marché européen et de 6 % sur le marché américain.

En toute vraisemblance, il ne s’agit pas d’une année anecdotique, mais bien plus probablement d’une nouvelle tendance de marché. Au vu de la progression de la production péruvienne et de son orientation vers le segment tardif, le Chili pourrait être contraint de débuter plus tard et de concentrer ses volumes sur le reste de la saison. Notons cependant que l’année 2019 risque d’être une exception à cette nouvelle règle, car le potentiel export du Pérou est annoncé inférieur à celui de 2018.