Enfin la fin de la Niña

  • Publié le 27/02/2023 - Elaboré par FRUITROP
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Marché mondial de la banane

Les services de surveillance climatique viennent d’annoncer la fin de la Niña, qui persiste depuis 2020. Si la Niña est un phénomène climatique récurrent, qui se présente tous les trois à quatre ans, il faut noter le caractère exceptionnel de celui en cours en raison de sa durée : trois saisons consécutives se sont enchaînées : 2020-2021, 2021-2022 et 2022-2023. Il faut retourner en 1999-2001 pour retrouver une saison ayant eu une durée similaire.   

Ce phénomène contribue à un refroidissement océanique et atmosphérique des côtes de l’Amérique du Sud, avec des impacts climatiques qui se répercutent à l’échelle planétaire. Généralement, pendant la Niña, les mois de décembre à février sont plus frais sur les côtes du Pérou et de l’Equateur, les pluies plus abondantes du Nordeste brésilien à la Colombie, les températures plus élevées dans la zone du golfe du Mexique (et par conséquent la saison cyclonique est plus active), allant même jusqu’à des températures plus fraîches dans l’ouest africain. L’épisode 2020-2021, de moyenne intensité, avait été marqué par une saison cyclonique très intense (Eta et Iota), ainsi que par des conditions climatiques froides à l’origine du retard dans le développement de l’offre de banane de Colombie et d’Equateur. La saison 2021-2022 a, quant à elle, été marquée par une pluviométrie record en Colombie et un retard de la production équatorienne. En 2022-2023, les impacts se poursuivent mais s’atténuent depuis le mois de février.

Si un retour à la normale est à prévoir à partir du printemps, les modèles annoncent déjà une forte probabilité (60 %) de survenue du Niño pour la fin de l’année 2023. Ce phénomène, qui à l’inverse de la Niña contribue au réchauffement des eaux du Pacifique sud, atteint son intensité maximale vers Noël : des conditions sèches se développent sur l’Indonésie et l’Australie, des tempêtes tropicales et des ouragans apparaissent beaucoup plus à l’est que d’habitude, tandis que les côtes du Pérou et de l’Equateur connaissent d’inhabituelles précipitations provoquant inondations et glissements de terrain.

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