Deuxième zone européenne de production de banane derrière les Canaries, les Antilles françaises (Guadeloupe et Martinique) font face à de nombreux défis, parmi lesquels des aléas climatiques fréquents, des coûts de production élevés et une réglementation phytosanitaire de plus en plus restrictive. Malgré ces contraintes grandissantes et une production sous la barre des 200 000 tonnes depuis ces trois dernières années, la filière antillaise résiste et se transforme en profondeur. D’une part, le tissu productif a su s’adapter, et ce très rapidement, aux principes et techniques de l’agroécologie en milieu tropical, pour faire face à l’évolution du cadre réglementaire européen en termes d’utilisation de pesticides. D’autre part, et grâce à une stratégie aval axée sur la différenciation et la durabilité, la filière a su tirer profit de la demande des consommateurs de disposer de produits sains et d’origine française. Grâce à cela, la banane produite aux Antilles françaises, reconnues comme laboratoire mondial des bonnes pratiques sociales et environnementales pour la banane, jouit aujourd’hui d’un ancrage fort sur le marché français métropolitain.
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