Conflit russo-ukrainien : quelles conséquences pour le marché de l’orange ?

Alors que les sanctions internationales restreignent fortement l’accès au marché russe (fermeture des lignes maritimes, dévaluation du rouble et manque de liquidité en devises étrangères), les volumes d’orange importées normalement par la Russie pourraient-ils venir alourdir le marché européen ? Rien n’est moins sûr. En effet, la saison méditerranéenne est déjà bien avancée. Les saisons d’oranges turques (98 000 tonnes importées en 2020/21) et marocaines (10 400 tonnes en 2020-21) sont quasiment terminées. L’Egypte qui reste le premier partenaire commercial de la Russie avec 262 000 tonnes importées sur la saison 2020-21 réalise habituellement 70% de sa campagne avant le mois de mars. Concernant la saison d’été, les volumes en jeu représentaient en 2021 à 83 000 tonnes pour l’Afrique du Sud et 16 600 tonnes pour l’Argentine. Toutefois, la question du niveau de certification et des maladies de quarantaine et pesticides se posent, car les standards diffèrent en Russie et en Union Européenne.