Approvisionnement en banane de l’UE-28 et des USA

  • Publié le 4/01/2019 - Elaboré par Cirad
  • FruiTrop n°262 , Page 4 à 4
  • Gratuit

de janvier à octobre 2018

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Approvisionnement en banane de l’Union européenne : une croissance plus faible.

Malgré un approvisionnement record en octobre 2018 (594 000 tonnes !), sur douze mois glissants (novembre 2017 à octobre 2018), la consommation européenne ne progresse plus que de 109 000 tonnes. Un an auparavant, la progression s’élevait à plus de 310 000 tonnes. Nous sommes, bien entendu, toujours en excédent (1.3 million de tonnes depuis 2010), mais le taux de croissance annuel est tombé à 2.1 % contre 5 % ces deux dernières années. Septembre a été, par exemple, un très mauvais mois et l’on peut supposer que le record d’octobre a pu compenser ce trou d’air. Les mois de février, mars, juin et août ont aussi fortement impacté la tendance. Il n’en reste pas moins que nous sommes toujours en phase de croissance. Sur les dix premiers mois de 2018, les importations de banane dollar progressent de 2.7 % et celles des ACP plongent de 6.2 % pour l’Afrique et de 4.8 % pour les autres. L’importation dépasse pour la première fois la barre symbolique des 5 millions de tonnes. A cela s’ajoute la production européenne que l’on estime à 450 000 tonnes.
Du côté des origines dollar, seule la Colombie est en négatif sur dix mois (- 3.6 %). Toutes les autres progressent sur le marché européen, avec même un taux de croissance à deux chiffres pour l’Équateur (+ 10 %) et pour le Guatemala (+ 33 %). Cinq des six premières origines dollar battent des records. Du côté des ACP, c’est la déconvenue puisque parmi les grands fournisseurs, il n’y a guère que la Côte d’Ivoire (+ 1 %) et le Ghana (+ 5.5 %) qui tirent leur épingle du jeu, mais sur un marché de l’import qui lui progresse globalement de 2.7 %. Cameroun, République dominicaine et Belize s’enfoncent, chacun pour des raisons très différentes. Si l’on peut penser que la République dominicaine est en phase de récupération post-cyclonique, l’avenir est plus sombre pour le Cameroun (un des opérateurs est à l’arrêt complet) ou pour le Belize. Le Surinam, quant à lui, régresse mois après mois (- 5 %). A noter un développement, certes encore limité, mais régulier de l’Angola (3 000 tonnes).

Approvisionnement en banane des États-Unis : au point mort, sauf pour le bio.

Le marché américain joue la carte de la stabilité. Sur douze mois (novembre 2017 à octobre 2018), il ne progresse que de 28 000 tonnes pour s’établir à 4 237 000 tonnes, soit un gain de 0.7 %. Comme ce fut le cas en Europe, l’approvisionnement des États-Unis a bondi de 5.3 % en octobre 2018, après un mois de septembre en fort repli : - 10.7 %. Sur deux mois, le marché perd tout de même 19 000 tonnes. Sur un marché atone en volume, le bio fait un carton en signant une progression fulgurante de 38 % sur dix mois. Sa part de marché est de 12.4 % pour un total de 504 000 tonnes. Les fortunes ont été diverses côté origines. Le Costa Rica et le Honduras perdent du terrain. Le Guatemala stagne, voire régresse un peu. L’Équateur, le Mexique, la Colombie et le Pérou signent des progressions parfois remarquables (14.4 % pour le Pérou).

banane - UE et USA - approvisionnement
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