Conjoncture mensuelle ananas : mai 2019

  • Publié le 17/06/2019 - Elaboré par PAQUI T.
  • Gratuit

Le Costa Rica noie le marché

Le marché de l’ananas s’est tendu progressivement en mai. En effet, en raison de la floraison naturelle, l’offre du Costa Rica a augmenté dès le début du mois. Dans un contexte de demande très modérée, le marché s’est vite alourdi au fil des différents arrivages. Fortement déséquilibrée avec une majorité de petits calibres (9 et 10), l’offre costaricienne a commencé à peser sur le marché, obligeant les opérateurs à baisser leurs prix pour rester fluides. Malgré la mise en place d’opérations de promotion, les opérateurs n’ont pu éviter la constitution de stocks, alors que les jours fériés se succédaient et que la demande était de plus en plus captée par les fruits de saison. En toute fin de mois, l’annonce de retards de navires et d’une réduction ponctuelle de l’offre en raison de problèmes techniques au départ du Costa Rica a laissé entrevoir une courte mais possible accalmie.

Au début du mois, le marché de l’ananas avion était atone du fait notamment des congés scolaires. Les stocks étaient importants, surtout sur le marché du Sweet où certains lots étaient même proposés à la commission. Plusieurs opérateurs ont préféré réduire leurs importations afin d’écouler leurs stocks, mais également de booster un peu la demande. L’offre de Cayenne, très irrégulière en qualité, a eu du mal à s’écouler. Avec l’arrivée progressive des fruits de saison, les ventes d’ananas ont été plus lentes. La baisse des importations s’est poursuivie jusqu’à la fin du mois. Malgré une activité nettement plus réduite, le marché avion a retrouvé une certaine fluidité. L’offre complémentaire de Sweet n’a cessé de décroître après Pâques car les acheteurs étaient plus intéressés par les fruits de saison disponibles à des prix assez attractifs.  

Au début du mois l’offre globale de Victoria était très limitée et la demande peu intéressée. La progression de l’offre au cours du mois, alors que les acheteurs se positionnaient sur les fruits de saison, a eu des conséquences sur les ventes, qui ont été très lentes, mais pas sur les prix, qui sont restés dans l’ensemble assez stables. La faiblesse de la demande a contribué au retrait partiel de l’offre ghanéenne en fin de mois.

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