Conjoncture mensuelle mangue : avril 2019
- Publié le 23/05/2019 - Elaboré par GERBAUD Pierre
- Gratuit
Infos
- Produit(s) : Mangue
- Rubrique / Thématique : Bilans et prévisions
- Pays : Afrique de l'Ouest , Brésil , Côte d'Ivoire , Europe , Pérou
- Mot(s) clé(s) : Exportation , Importation , Prix , Production
L’annonce d’une fin rapide de la campagne péruvienne s’est concrétisée par une évolution de marché atypique en avril. Des retards de livraisons dus à de mauvaises conditions de navigation et des problèmes logistiques ont entraîné le maintien d’un approvisionnement conséquent. Celui-ci a été, par ailleurs, renforcé par la progression des envois du Brésil. De nombreux distributeurs avisés de la baisse des volumes disponibles ont peu à peu déréférencé le produit qui, d’ordinaire, est mis en avant pour Pâques. De plus, la pratique de cours élevés depuis mars et la dégradation progressive de la qualité des fruits péruviens ont entraîné les cours à la baisse. Ils sont restés malgré tout d’un bon niveau et, en tout état de cause, bien supérieurs à ceux de l’année dernière à la même époque. En fin de mois, la tendance baissière se confirmait avec la mise en marché des derniers lots du Pérou et l’entrée dans une phase plus chaotique de transition entre origines. Les mangues du Brésil et d’Amérique centrale de variétés moins recherchées (Tommy Atkins, Palmer et Keitt) comblaient certes la réduction des volumes, mais se négociaient à la baisse. En toute fin de mois démarrait la campagne d’Afrique de l’Ouest et principalement de Côte d’Ivoire. Après quelques conteneurs d’Amélie réceptionnés en première quinzaine du mois et vendus autour de 6.00-6.50 euros/colis débutaient les arrivages de Kent. Les premiers lots encore modérés emboîtaient le pas des produits péruviens avec des prix élevés. Mais les annonces d’augmentation rapide des volumes laissaient craindre une érosion tout aussi rapide des prix.
En première quinzaine d’avril, les conditions de marché pour les mangues avion ont été bonnes. La baisse progressive des livraisons du Pérou était à l’origine de cette situation, avec des ventes à prix élevés. Les mangues d’Afrique de l’Ouest profitaient de cette période d’approvisionnement plus restreint et obtenaient des prix soutenus, mais toutefois inférieurs à ceux des fruits péruviens. Essentiellement composés des variétés Amélie, Smith et Springfield, les arrivages africains se sont rapidement diversifiés avec la réception des premiers lots de Valencia puis Kent. En seconde quinzaine de mois, les conditions de marché se détérioraient légèrement en raison de la dégradation qualitative de certains lots du Pérou, d’une demande moins importante que prévu pour Pâques et des congés de printemps. En fin de mois débutait la campagne de Côte d’Ivoire. Les premiers lots s’écoulaient de 4.00 à 5.00 euros/kg, en retrait par rapport aux fruits du Pérou du fait d’une grande diversité de colorations et de stades de maturité.
