Conjoncture mensuelle mangue : février 2019

En février, le Pérou atteignait son pic de production de mangue avec des livraisons très importantes sur le marché européen. L’engorgement du marché se répercutait sur les prix de vente, qui fléchissaient plus nettement par rapport à ceux enregistrés en seconde quinzaine de janvier. L’offre péruvienne se modifiait progressivement avec une proportion croissante de fruits de gros calibres, plus difficiles à écouler et pesant sur les transactions. En milieu de mois, des mouvements de grève des transporteurs au Pérou ralentissaient fortement les opérations de chargement des navires. Ces mouvements, rapidement interrompus, brisaient toutefois le rythme de la campagne d’exportation. Le changement de région de récolte, avec le passage de la zone de Motupe à celle de Casma, ne faisait qu’amplifier les décalages de chargement. En milieu de mois, la tendance de marché changeait et les cours se raffermissaient peu à peu, les opérateurs anticipant une baisse des volumes à venir. Parallèlement, le Brésil fournissait essentiellement des Tommy Atkins et Palmer sur les pays d’Europe du Nord, qui se négociaient sur les mêmes bases de prix que les produits péruviens.

Le marché de la mangue avion s’est progressivement assaini après la difficile période du mois de janvier, où l’approvisionnement croissant s’était heurté à une demande en retrait. Les changements de région de récolte ainsi que les problèmes logistiques au Pérou ont contribué à ralentir le rythme des livraisons sur le marché européen. Cette réduction de tonnage a favorisé un raffermissement des cours, de courte durée toutefois puisqu’en fin de mois ils fléchissaient de nouveau sous l’effet d’apports supérieurs au niveau de la demande. Par ailleurs, la disparité du stade de maturité des fruits accentuait également cette nouvelle lourdeur du marché.

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