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Racines et tubercules - 1er trimestre 2020

Publié le 9/04/2020 - Elaboré par GERBAUD Pierre
Gratuit

Conjoncture de marché trimestrielle

Infos

Produit(s) : Eddoe , Gingembre , Igname , Manioc , Patate douce , Racines & tubercules
Rubrique / Thématique : Bilans et prévisions
Pays : Brésil , Chine , Costa Rica , Egypte , Espagne , Etats-Unis , France , Ghana , Guatemala , Honduras , Israël , Pérou , Portugal , Thaïlande
Mot(s) clé(s) : Exportation , Importation , Prix , Production

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Patate douce

Le marché de la patate douce, qui avait connu une période faste de mai à septembre 2019, s’est replié par la suite jusqu’en fin d’année. Le premier trimestre 2020 a été assez similaire au précédent. Les patates douces à chair blanche ont été régulièrement livrées par l’Égypte, le Brésil et le Honduras. Les deux premières origines exportent traditionnellement des patates douces à chair blanche. En revanche, le Honduras était jusque-là plus connu pour ses patates douces à chair orange. L’Égypte, bien qu’apparemment moins présente en volume cette année, a assuré la base de l’approvisionnement avec des prix cohérents pour l’origine (0.80 à 1.00 euro/kg) jusqu’à fin février. La réduction de l’offre a favorisé le raffermissement des cours en mars. Les patates douces du Brésil ont connu une évolution inverse, avec des cours qui se sont tassés en mars mais qui ont été supérieurs à ceux des produits égyptiens. Le Honduras obtenait les meilleurs prix, avec une légère inflexion fin janvier.

L’Espagne a dominé l’offre de patates douces à chair orange, bien que la production ait été moins importante qu’en 2019. Elles se sont vendues régulièrement entre 1.20 et 1.30 euro/kg. En mars, cette origine amorçait sa fin de campagne et était remplacée par les États-Unis et le Honduras, dont les tubercules se vendaient à des prix plus élevés. Enfin, le Guatemala accompagnait la campagne espagnole jusqu’à fin février, avec des prix légèrement supérieurs. Le Portugal et Israël complétaient cet approvisionnement et obtenaient des cours respectivement de 0.80-1.20 euro/kg et 1.20-1.40 euro/kg selon le calibre et la qualité.

Igname

L’approvisionnement en ignames a été assuré au cours du premier trimestre 2020 par deux sources principales : la France et le Ghana, fournisseur traditionnel du marché. Les ignames françaises se sont régulièrement vendues autour de 3.50 euros/kg, en légère hausse à 3.60 euros/kg en mars en raison de la diminution des volumes. La campagne française a été difficile en début d’année, compte tenu de la qualité variable des tubercules et notamment de leur tenue limitée dans le temps. Les produits ont été présentés sous deux formes distinctes : en tubercules entiers et en tronçons. Cette seconde forme s’est écoulée à des prix inférieurs. Le cours des ignames du Ghana s’est infléchi dès fin janvier pour se stabiliser autour de 1.20 euro/kg. Cette tendance à la baisse est à mettre en relation avec la demande pour le produit qui s’est effritée avec le temps.

Manioc

Le manioc du Costa Rica a connu une progression de son prix de vente en février et jusqu’à la mi-mars, passant de 1.30 à 1.50 euro/kg. Le cours revenait ensuite à son niveau initial. Cette hausse tarifaire est imputable à une réduction temporaire des volumes disponibles. La baisse de la demande en deuxième partie du mois de mars explique ce repli des prix.

Eddoe

Marché équilibré pour les eddoes du Costa Rica durant tout le premier trimestre 2020, avec des prix stables et réguliers. On note toutefois une légère érosion des prix par rapport au trimestre précédent, de l’ordre de 0.10 euro/kg.

Gingembre

Déjà porteur depuis novembre, le marché du gingembre a littéralement explosé au cours du premier trimestre 2020. La rétractation de l’offre chinoise, due à une baisse de la production et des exportations liée à la pandémie du COVID-19, a provoqué une forte hausse des prix qui sont parvenus à des niveaux rarement atteints. Le Brésil, qui n’était pas en mesure de fournir des volumes importants, a expédié des produits par avion à partir de fin février, expliquant également l’augmentation des prix. En fin de période, quelques lots de Thaïlande et du Pérou complétaient l’approvisionnement avec des rhizomes vendus sur les mêmes bases de prix que les produits concurrents. La baisse des volumes n’est sans doute pas la seule explication de cette envolée des prix. Les vertus dynamisantes attribuées à ce condiment, relayées par les médias, ont vraisemblablement entraîné un regain de demande.