Racines et tubercules - 2e trimestre 2020

  • Publié le 20/07/2020 - Elaboré par GERBAUD Pierre
  • Gratuit

Conjoncture de marché trimestrielle

La pandémie de la Covid-19 a fortement influé sur l’évolution des ventes au cours du 2e trimestre 2020, provoquant une demande inattendue pour certains produits ethniques. Les mesures de confinement ont probablement incité les consommateurs à confectionner leurs repas à domicile et, par là-même, à augmenter leurs achats. Ce qui a été le cas pour la consommation de fruits et légumes traditionnels s’est également appliqué aux produits plus spécifiques tels que les tubercules. Eddoe, manioc, plantain, gingembre et piment ont particulièrement profité de cette période atypique.

Patate douce

Les patates douces à chair blanche ont été fournies par l’Egypte, dont la campagne a cessé en mars. Elles se sont vendues au prix stable de 1.10 euro/kg, dans la continuité de février. Le Brésil a expédié des marchandises tout au long de la période, qui se sont écoulées au prix de 1.50 euro/kg en moyenne. En mai, l’approvisionnement se diversifiait avec le démarrage de la campagne sud-africaine. Proche de 1.60 euro/kg au cours du premier mois de campagne, le prix des patates douces d’Afrique du Sud fléchissait en juin à 1.50 euro/kg, puis à 1.40 euro/kg en fin de mois. Après une interruption de mi-mars à mi-mai, les produits du Honduras retrouvaient une place de premier rang sur le marché et étaient vendus en légère baisse de 1.60 à 1.50 euro/kg.

Le prix des patates douces à chair orange a évolué de façon moins linéaire que celui des patates douces à chair blanche. Sans doute plus appréciées, elles ont fait l’objet d’une demande plus marquée, qui s’est concrétisée par des cours en progression en avril et mai, retombant légèrement en seconde quinzaine de juin. Toutefois, ces prix soutenus n’atteignaient pas le niveau de ceux pratiqués l’année précédente à la même époque, où le déficit quantitatif avait provoqué l’envol des cours bien au-delà de 2.00 euros/kg. La campagne d’Espagne s’est achevée fin avril, le Guatemala et les Etats-Unis ont assuré l’approvisionnement jusqu’à fin mai, et le Honduras a poursuivi ses expéditions jusqu’en fin de période. Le flux des Etats-Unis se poursuivait également mais à un rythme moins intense. Le Portugal, origine jusque-là modérément représentée sur le marché, s’est manifesté plus fortement cette année avec des envois réguliers en variété Beauregard de qualité standard, couramment vendus entre 1.20 et 1.40 euro/kg.   

  

patate douce - france - prix de gros

  

Igname

Le Ghana a alimenté le marché tout au long du 2e trimestre 2020 avec des ignames blanches et, pour une moindre, de type Puna. Le cours de ces produits a progressé de mi-avril à fin mai, avant de se replier en  juin sur son niveau initial. La baisse des prix en fin de période accompagnant la diminution de la demande a aussi été accentuée par des problèmes qualitatifs des tubercules issus de stockage. Parallèlement, le Brésil expédiait des ignames de type Cuscus à partir de mai, vendues régulièrement à prix supérieur.   

  

igname - france - prix de gros

  

Manioc

Le manioc du Costa Rica est l’un des produits que la crise sanitaire a favorisé, avec une progression du prix de vente liée à une plus forte demande concentrée sur la période de confinement (avril à mi-mai). Le cours du manioc a atteint durant cette période un niveau rarement enregistré pour ce produit. 

  

manioc - france - prix de gros

  

Eddoe

Les eddoes du Costa Rica ont connu une période de plus forte demande en mai, s’accompagnant d’une nette progression des prix. Ceux-ci retrouvaient leur niveau initial en juin.

  

eddoe - france - prix de gros

  

Gingembre

Le déficit quantitatif déjà observé au cours du 1er trimestre 2020, du fait de la baisse de production et des exportations de la Chine, a favorisé le maintien de prix de vente élevés. Cette évolution a perduré durant la période de confinement, durant laquelle les envois chinois sont restés limités. Le manque de produit a incité les expéditeurs brésiliens à envoyer du gingembre par avion, contribuant à la progression des cours d’avril à mi-mai. La reprise des exportations chinoises et la rétractation simultanée de la demande ont provoqué la chute des cours du gingembre brésilien à partir de mi-mai. En fin de période, on observait un alignement des cours des produits chinois et brésiliens, ces derniers privilégiant de nouveau le transport maritime.     

  

gingembre - france - prix de gros

   

Dasheen

Saint Vincent n’a pas repris ses exportations depuis le début de l’année. La production semble réduite, ne permettant pas le chargement entier de tubercules. Dans ce contexte, quelques volumes en provenance du Costa Rica ont partiellement comblé le déficit jusqu’à mi-mai. Les produits costaricains se sont régulièrement vendus autour de 3.00 euros/kg. Parallèlement, la Martinique poursuivait ses expéditions par avion. A partir de fin avril, le prix des dasheens de Martinique connaissait une légère majoration en raison des problèmes logistiques engendrés par la crise sanitaire. La réduction des dessertes aériennes provoquait, en effet, des hausses tarifaires de la part des compagnies aériennes. Les envois de Martinique sont restés, de ce fait, plus limités. La demande pour ce produit peu disponible ne semble pas avoir eu de sursaut comme pour d’autres tubercules.    

   

dasheen - france - prix de gros

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