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Conjoncture Racines & Tubercules : 1er trimestre 2022

Publié le 13/04/2022 - Elaboré par GERBAUD Pierre
Gratuit

Le marché des produits ethniques au 1^er trimestre 2022 est resté stable. Les approvisionnements ont parfois été limités par les problèmes de capacité de fret maritime au départ de certaines origines ou à certaines périodes. Les retards de navires et l'encombrement des ports européens ont également contribué aux livraisons par à-coups perturbant les ventes de certaines marchandises. Les bananes plantains et les piments antillais ont été les produits les plus sensibles à ces fluctuations d'approvisionnement pour des raisons distinctes. Les patates douces ont connu une période plutôt favorable en termes de vente.

Infos

Produit(s) : dasheen , Eddoe , Gingembre , Igname , Manioc , Patate douce
Rubrique / Thématique : Bilans et prévisions
Pays : Brésil , Chine , Costa Rica , Egypte , Espagne , France , Ghana , Honduras , Pérou , Thaïlande
Mot(s) clé(s) : Exportation , Importation , Prix , Production

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Patate douce

Le marché de la patate douce à chair blanche a été régulier au 1^er trimestre 2022. L'approvisionnement en provenance d'Egypte semble avoir été mesuré, s'illustrant par des prix stables au-dessus du seuil de 1.00 €/kg. Ces volumes étaient complétés par les livraisons plus modestes du Brésil et du Honduras, dont les prix de vente se situaient à un niveau plus élevé (1.60 €/kg de moyenne).

Le marché de la patate douce à chair orange a été plus diversifié. L'Egypte est restée présente tout au long du trimestre, avec une offre plus limitée qui permettait le maintien des prix, avec même des ventes à prix plus fermes en mars. Les produits de l'Egypte étaient complétés par des tubercules d'Espagne et du Honduras vendus à prix supérieurs. L'Espagne fournissait des quantités plus importantes que le Honduras, confronté à la limitation des capacités de fret maritime.

Igname

Marché régulier et soutenu pour les ignames du Ghana et du Brésil. L'offre a globalement couvert une demande modérée. La campagne de commercialisation des ignames de la production française s'est poursuivie, avec des prix inchangés tout au long de la période.

Eddoe

Prix et marché stables pour les eddoes du Costa Rica, avec toutefois une nette progression des prix à partir de mi-mars. Cette évolution est imputable à la baisse de l'offre du Costa Rica. Le manque de capacité en conteneurs maritimes a entraîné une modification des programmations de chargement à l'origine. La vaste gamme de produits exportés du Costa Rica a nécessité des choix pour les exportateurs, sous la pression notamment des expéditeurs d'ananas et de melon.

Manioc

Le prix du manioc du Costa Rica a été fluctuant selon l'importance des arrivages. Peu importantes en janvier, les livraisons se sont écoulées à des prix soutenus ((1.50 €/kg). Fin janvier-début février, le cours du manioc costaricain se rétractait progressivement, atteignant son point le plus bas à la mi-février. Les prix se redressaient ensuite sans pour autant revenir à leur niveau initial. De mi-février à fin mars, le cours du manioc connaissait des variations de 0.05 à 0.10 €/kg selon les calibres des produits disponibles.

Dasheen

Le marché du dasheen a été particulièrement équilibré tout au long du 1^er trimestre 2022. Les produits de Saint Vincent acheminés par bateau se sont vendus constamment autour de 3.50 €/kg de moyenne. En fin de période, quelques fins de lots de qualité dégradée se sont écoulées à bas prix (1.50 €/kg), qui n'étaient pas représentatifs de l'ensemble des ventes. Les dasheens de Martinique acheminés par avion, livrés en faible quantité, se sont vendus à prix constant, l'offre couvrant juste la demande.

Gingembre

Le marché a été équilibré au 1^er trimestre 2022. Au cours des deux premiers mois de la période, le Brésil est demeuré le fournisseur le plus important en volume. Simultanément, la nouvelle récolte du gingembre chinois était proposée, mais son prix plus élevé incitait les opérateurs à poursuivre leur approvisionnement avec des produits brésiliens, plus réguliers en qualité mais en quantités à la baisse. Les rhizomes de Chine se négociaient alors à prix inférieurs pour les reliquats de l'ancienne récolte. En fin de période, l'approvisionnement de Chine se développait, alors que les produits brésiliens s'effaçaient progressivement. Le cours des produits s'inversait avec la nouvelle prédominance des marchandises de Chine. Quelques lots de gingembre du Pérou complétaient l'approvisionnement et se négociaient à des prix inférieurs (1.70 €/kg). En toute fin de période apparaissaient quelques lots de Thaïlande proposés sur une base de 1.80 €/kg.