Conjoncture mensuelle Ananas : octobre 2022

Les tensions ressenties sur le marché de l’ananas fin septembre se sont confirmées et même aggravées en octobre. Dès la première quinzaine, la demande, qui était de plus en plus mitigée, a eu davantage de difficultés à absorber l’offre disponible, alors que celle-ci n’était pas si importante. L’offre costaricienne, déséquilibrée et de qualité assez hétérogène, a eu de plus en plus de mal à se vendre. On a alors assisté à une lente mais régulière baisse des cours dans l’espoir de fluidifier le marché. Cette baisse a été sans effets sur la demande qui est restée atone, affectée par les congés de la Toussaint, d’autant plus que l’offre africaine a été nettement plus conséquente que prévu au cours de la deuxième quinzaine (plus du double des volumes habituellement réceptionnés). Il était alors difficile de parler de « prix de marché » tant les cas de méventes étaient nombreux, affectant même les fruits des marques établies. L’ambiance assez anxiogène, liée à la crainte de baisse du pouvoir d’achat, ne laissait rien présager de bon pour les semaines à venir.

La situation a été plutôt stable sur le marché de l’ananas avion car l’offre globale est restée assez réduite tout au long du mois. L’offre de Cayenne en provenance du Bénin et du Cameroun, affectée par les pluies, manquait de coloration et d’homogénéité, ce qui a contribué à en limiter un peu plus la disponibilité. Les ventes de Pain de sucre ont été plus régulières, avec une meilleure valorisation des fruits colorés. La répercussion des hausses de coûts, plus forte sur l’offre costaricienne de Sweet, a eu pour effet de réduire un peu les volumes de cette variété sur le marché. Le démarrage des congés de la Toussaint a aussi affecté la demande sur le marché avion, où l’activité a été plus calme jusqu’à la fin du mois.

L’offre de Victoria, qui était limitée jusque-là, a connu une nette progression, surtout celle de la Réunion. Cette dernière, assez déséquilibrée avec une majorité de fruits de calibre 8, s’est quand même bien vendue. L’augmentation de l’offre globale n’a pas entraîné un retrait de l’offre sud-africaine, qui est restée présente avec des volumes toujours limités.

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