Conjoncture Racines et Tubercules : 1er trimestre 2023
- Publié le 18/04/2023 - Elaboré par GERBAUD Pierre
- Gratuit
Le marché des produits ethniques a été peu mouvementé au 1er trimestre 2023. Les approvisionnements ont été majoritairement réguliers et équilibrés par rapport à la demande.
Infos
- Produit(s) : dasheen , Eddoe , Gingembre , Igname , Manioc , Patate douce
- Rubrique / Thématique : Bilans et prévisions
- Pays : Brésil , Chine , Colombie , Costa Rica , Egypte , Espagne , Etats-Unis , France , Ghana , Honduras , Martinique , Pérou , Saint Vincent , Thaïlande
- Mot(s) clé(s) : Exportation , Importation , Prix , Production
Patate douce
Le marché de la patate douce à chair blanche a été assuré, au 1er trimestre 2023, par l'Egypte, le Brésil et le Honduras. Les tubercules d'Egypte se sont vendus régulièrement sur la base 1.10 €/kg. Ceux du Honduras et du Brésil se sont mieux valorisés avec des prix de vente autour de 2.00 €/kg. Les prix assez stables de ces marchandises en janvier et février ont connu des conditions de marché plus agitées en mars. La moindre qualité des produits du Honduras à cette période a pesé sur les cours. En revanche, les patates douces brésiliennes ont profité de cette situation avec des prix plus fermes de mi-février à mi-mars.
Le marché de la patate douce à chair orange a été dominé par l'Espagne et l'Egypte. Le prix de ces produits s'est lentement raffermi entre début janvier, où il se fixait autour de 1.20-1.30 €/kg, et fin mars avec un prix moyen proche de 1.50 €/kg du fait d'un tassement des approvisionnements. Quelques lots du Honduras et des Etats-Unis venaient ponctuellement en complément.
Quelques lots de patates douces à chair violette et à chair et peau blanche, respectivement des Etats-Unis/Honduras et du Brésil, se valorisaient à des niveaux de prix supérieurs (2.50 €/kg) pour des quantités limitées.
Igname
Au 1er trimestre 2023, les ignames blanches ont été essentiellement livrées par le Ghana, qui demeure le premier fournisseur du marché pour ce produit. Leur prix de vente est resté assez stable, avec toutefois un tassement à partir de mi-février. Les ignames de type Cuscus se sont écoulées régulièrement, sur la base de 2.30 €/kg pour les produits brésiliens et de 1.80 €/kg pour ceux de Colombie, origine moins connue pour la fourniture d'ignames. La campagne de commercialisation de la production française, débutée mi-novembre, s'est poursuivie tout au long du 1er trimestre 2023, avec un cours qui a peu évolué, restant fixé autour de 3.80 €/kg.
Eddoe
Le marché des eddoes du Costa Rica est resté stable au 1er trimestre 2023. Quelques variations de prix ont été observées fin janvier/début février en raison de problèmes ponctuels de qualité sur les fins de certains lots et d'à-coups d'approvisionnement.
Dasheen
Le cours des dasheens de Martinique acheminés par avion est resté constant. Les envois de Saint Vincent par conteneurs maritimes ont été plus aléatoires, avec une suspension fin février/début mars. Le cours élevé enregistré en janvier s'est dégradé en février, tout en restant soutenu.
Manioc
Le prix du manioc du Costa Rica a peu varié durant la période considérée, se situant en moyenne autour de 1.90 €/kg. Les variations enregistrées sont demeurées mineures et traduisent les éventuelles irrégularités d'approvisionnement face à une demande étale.
Gingembre
Le marché du gingembre s'est caractérisé par une évolution haussière significative de début janvier à mi-février. Les prix de vente se stabilisaient ensuite, voire s'infléchissaient légèrement en fin de période. Cette évolution remarquable s'explique par l'intervention de plusieurs facteurs. Le passage à la fourniture de Chine, qui devait prendre le relais de celle jusque-là dominante du Brésil, ne s'est pas fait pleinement, provoquant un creux d'approvisionnement propre à entraîner une hausse des prix. Le Brésil a tenté de rester sur le marché pour bénéficier des bonnes conditions de vente. Mais la disponibilité des produits sur place ne permettait pas de satisfaire la demande. Le Brésil a poursuivi effectivement ses expéditions, mais par avion, ce qui les rendait plus onéreuses. En fin de période, la Thaïlande compensait partiellement le déficit de produit, profitant également de bonnes conditions de vente. Les exportations du Pérou complétaient l'approvisionnement, mais en quantités modérées et irrégulières en raison notamment des perturbations météorologiques subies par le pays en mars.