Conjoncture mensuelle ananas : avril 2019

  • Publié le 6/06/2019 - Elaboré par PAQUI T.
  • Gratuit

En avril, le marché de l’ananas a été plutôt bien orienté grâce notamment aux fêtes de Pâques. Cependant, l’offre costaricienne a connu de sérieux problèmes de qualité (vitrescence) qui, selon les opérateurs, étaient dus aux fortes chaleurs et à l’absence de pluies. Contrairement aux années précédentes, il n’y a pas eu un afflux de volumes pour Pâques sur le marché européen, ce qui a facilité la mise en marché des fruits, sans compter les retards de navires. La grande distribution a, une fois encore, joué un rôle clé dans l’absorption des volumes disponibles et très peu de ventes se sont faites en spot. Après Pâques, le marché a été nettement moins actif, avec une demande qui a fortement chuté. Heureusement, la Pâques orthodoxe, qui suivait la Pâques chrétienne, a permis aux opérateurs d’écouler vers les marchés de l’Est (Russie notamment) une grande partie des fruits encore disponibles.

Le marché de l’ananas avion a été assez problématique en avril. Au cours de la première quinzaine, contre toute attente, la demande n’a pas été active à l’approche de Pâques. Les opérateurs ont donc eu du mal à écouler leurs volumes et ont même vendu en PAV certains lots de Cayenne pour éviter de gérer des stocks la semaine de Pâques. Il est vrai qu’avec les congés scolaires de printemps, de nombreuses collectivités (RHD) étaient fermées. A l’approche de Pâques, l’offre de Sweet en provenance de toutes les origines (République dominicaine, Panama, Costa Rica notamment) a fortement augmenté. Avec la baisse de la demande après Pâques, la situation a été tendue sur le marché du Sweet car les opérateurs peinaient à écouler les fruits encore en leur possession. Seules les ventes de Pain de sucre ont connu une certaine fluidité, avec un intérêt toujours soutenu des acheteurs pour les fruits les plus colorés. 

Au cours de la première quinzaine, les ventes ont été compliquées sur le marché du Victoria. La demande n’était pas assez soutenue pour absorber les fruits mis en avant pour Pâques. Après Pâques, le marché a été nettement moins actif, avec un tassement non seulement de la demande mais également des cours. Les offres de Maurice et du Ghana, concurrentes de celle de la Réunion, ont été trop irrégulières en coloration pour bien se valoriser.

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