Conjoncture mensuelle ananas : octobre 2019

  • Publié le 13/12/2019 - Elaboré par PAQUI T.
  • Gratuit

Un marché très difficile

Les conditions ont été particulièrement difficiles, pour ne pas dire catastrophiques, sur le marché de l’ananas en octobre. Le déséquilibre de l’offre costaricienne s’est poursuivi, avec beaucoup trop de calibres 9 et 10 pour lesquels les opérateurs ont souvent dû recourir, dès la première quinzaine, à des ventes à prix ouvert. La demande semblait plus intéressée par les calibres 6, 7 et 8 moins disponibles. Dès le début de la deuxième quinzaine, les ventes des calibres 7 et 8 ont également été sous tension sur certains marchés. Même les opérateurs engagés avec la grande distribution ont souffert de l’atonie de la demande. Celle-ci était telle que, plusieurs fois au cours du mois, les centrales d’achats ont dû réduire leurs commandes, parfois de moitié. En fin de mois, le jour férié du 1er novembre a poussé les opérateurs à pratiquer de nombreuses ventes de dégagement dans l’espoir d’assainir enfin le marché et de faciliter l’écoulement des lots d’arrivage.

L’activité a été plutôt réduite tout au long du mois sur le marché avion. Au cours de la première quinzaine, la bonne disponibilité des fruits de saison a obligé les opérateurs à réduire leurs importations, notamment de Cayenne qui intéressait moins les acheteurs. Il faut reconnaître également que les lots disponibles étaient plutôt de qualité hétérogène, surtout ceux du Cameroun en raison de pluies en zones de production. Les ventes de Pain de sucre ont également été moins fluides, ce qui a obligé les importateurs à diminuer leurs volumes. Cette réduction de l’offre globale n’a pas pu empêcher les opérateurs de lâcher leurs prix en fin de première quinzaine pour retrouver une certaine fluidité. En fin de mois, la demande a toutefois semblé meilleure pour les lots colorés du Ghana et du Togo. La meilleure tonicité de la demande pour l’offre complémentaire de Sweet d’Amérique centrale, moins disponible, a permis le retour du Ghana sur ce créneau, avec un alignement des cours des différentes origines (2.20-2.40 euros/kg).

Les ventes ont également été lentes sur le marché du Victoria. L’augmentation de l’offre réunionnaise, déséquilibrée par trop de fruits de calibre 10, s’est faite dans un contexte de demande mitigée, surtout en fin de mois en raison des congés scolaires d’automne. Les cours sont néanmoins restés relativement stables sur l’ensemble du mois.

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