Conjoncture mensuelle fret maritime : juilllet/août 2019

  • Publié le 19/09/2019 - Elaboré par BRIGHT Richard
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Repérer les tendances du marché de l'affrètement pendant les mois de juillet et août est généralement une gageure en raison de la très faible activité. Cette année n'a pas fait exception malgré l’annonce d’un excédent de bananes colossal en Amérique centrale et du Sud. Seulement, le surplus tant attendu ne s’est jamais concrétisé à l’est des Andes et, par conséquent, les craintes d’un effondrement collatéral des prix de sortie pour l’Équateur se sont révélées sans fondement. Toutefois, les opérateurs guettent un autre rebond de la demande vers la fin du mois en provenance du Costa Rica et/ou du Guatemala.

L’une des raisons de ce rebond tient au contrat de 100 000 colis par semaine qui lie le premier producteur exportateur de bananes de Colombie Uniban au distributeur polonais Citronex. La mise en place de ce nouvel accord a coïncidé avec la décision des transporteurs d’abandonner Turbo pour les escales directes, laissant toute la latitude nécessaire à Seatrade pour consolider son service Zodiac à la source et ajouter un cinquième navire à la route maritime afin de desservir Gdansk. Citronex en a ainsi profité pour réactiver les opérations de manutention de son terminal. Un bilan positif sur toute la ligne pour le mode reefer.

Une vague d’enthousiasme a déferlé début août avec son lot de demandes et la conclusion de plusieurs contrats, sans néanmoins parvenir à épuiser les dernières capacités disponibles ou à pousser les tarifs à la hausse. L'Équatorien Frutadeli est l'affréteur qui a le mieux tiré avantage des accords réalisés. Encore inconnu il y a 18 mois, Frutadeli s’est hissé à la troisième place des exportations de bananes d’Équateur, derrière Ubesa (Dole) et Reybanpac si l’on en croit les statistiques de l’AEBE, l’association des exportateurs.

Ce sont les petits tonnages et des handysizes qui ont transporté la plupart des affrètements de bananes spot. Le déclin et l’extrême volatilité du marché méditerranéen ne permettent plus aux affréteurs de grands navires de dégager un bénéfice sur les prix à l’unité, compte tenu des risques commerciaux liés à l’engorgement de dessertes uniques. C’est l'une des raisons pour lesquelles l'offre était si réduite et que le marché s’est limité aux petites unités, habituellement mobilisées sur les zones de pêche du Maroc, de Mauritanie et des Îles Féroé à cette période de l’année. Le marché est resté ferme grâce à une pénurie de capacité d’un côté et de bonnes prises de l’autre.

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