Conjoncture mensuelle fret maritime : novembre 2019

  • Publié le 20/12/2019 - Elaboré par BRIGHT Richard
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La nouvelle dynamique apparue dans le commerce de bananes en Méditerranée a soutenu l’activité du marché de l'affrètement pour le grand segment : les affréteurs d’Algérie, et maintenant ceux de Libye, cherchent à s'approvisionner eux-mêmes en fruits plutôt que de dépendre de l’offre habituelle des négociants de bananes méditerranéens.

Si ce changement de dynamique a redopé les affrètements, les bonnes nouvelles pour les opérateurs reefer s'arrêtent là. Aucune augmentation des tarifs des cargaisons de bananes spot entre l’Équateur et la Méditerranée n’a été observée depuis mars 2018, et aucune n’est à espérer dans un avenir proche. À moins évidemment qu’une crise de capacité ne vienne gripper la mécanique, par manque d’équipements reefer d’une part et/ou à cause d’une augmentation de la demande pour les calamars de l'Atlantique Sud et des importateurs chinois de protéines d’autre part...

Cool et Seatrade ont anticipé les campagnes précoces de raisin et de fruits à noyaux du Chili et mobilisé un tonnage suffisant pour sécuriser les expéditions à destination des États-Unis. Malgré l’instabilité sociale et politique du Chili, l’impact sur les exportations de produits frais s’est révélé négligeable, voire inexistant. Les troubles ont eu au moins un effet positif pour les expéditeurs : la chute du peso à des niveaux historiquement bas.

Zespri, affréteur numéro un de l’hémisphère sud, a clôturé sa saison après avoir chargé 44 cargaisons complètes et 17 160 conteneurs reefer. Pour la première fois, Zespri a expédié plus de kiwis jaunes que de verts, pour un total global dépassant les 500 000 tonnes.

Mis à part le démarrage de la campagne de pommes de terre du nord de l'Europe vers l’Afrique du Nord, les petites unités ont traversé le mois de novembre au ralenti. Le marché de l'affrètement a souffert de maigres prises de poissons au large du Maroc et de la Mauritanie, tandis que la saison des agrumes marocains affichait un retard inhabituel. La baisse spectaculaire des fruits destinés à l’export se fera sentir sur l’ensemble des marchés et pèsera autant sur le mode reefer que sur les transporteurs.

Les petits navires ont pu profiter d’une nouvelle source de demande. Au mois d’octobre, le Conseil des ministres de l’Inde a approuvé l’importation de 120 000 tonnes d’oignons pour compléter la production nationale et reprendre le contrôle des prix qui se sont envolés. Le pays a suspendu les exportations d’oignons en septembre afin d’équilibrer l'offre et la demande, mais la pénurie reste forte. À la fin du mois, les négociants indiens avaient affrété trois reefers et d'autres sont attendus courant décembre.

Malgré une activité du marché de l'affrètement atone et une accumulation de tonnage, les opérateurs ont réussi à maintenir le tarif de référence entre la Mauritanie et l’Afrique de l'Ouest proche de 180 USD la tonne. Cependant, pour maintenir un TCE moyen dans une limite de 0,80-0,90 cUSD lorsque les navires seront passés au LSFO, ce tarif devra augmenter pour compenser le coût supplémentaire.

fret - marches spot novembre
fret maritime - grands reefers novembre
fret maritime - petits reefers novembre

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