Autres exotiques - 2e trimestre 2020

  • Publié le 20/07/2020 - Elaboré par GERBAUD Pierre
  • Gratuit

Conjoncture trimestrielle de marché

La pandémie de la Covid-19 a fortement influé sur l’évolution des ventes au cours du 2e trimestre 2020, provoquant une demande inattendue pour certains produits ethniques. Les mesures de confinement ont probablement incité les consommateurs à confectionner leurs repas à domicile et, par là-même, à augmenter leurs achats. Ce qui a été le cas pour la consommation de fruits et légumes traditionnels s’est également appliqué aux produits plus spécifiques tels que les tubercules. Eddoe, manioc, plantain, gingembre et piment ont particulièrement profité de cette période atypique.

Banane plantain

Après un 1er trimestre difficile en raison d’arrivages disproportionnés par rapport à la demande, le cours des bananes plantains de Colombie a amorcé un redressement en février, les expéditions se réduisant. La raréfaction de l’offre coïncidait avec la période de confinement, durant laquelle la demande s’avérait plus soutenue, entraînant une hausse tarifaire substantielle. Face à cette demande inattendue, les expéditions se sont accrues, mais n’arrivaient en Europe qu’à la fin de la période de confinement, au moment où la demande s’affaissait. Les stocks se reformaient et provoquaient la chute des cours qui, en fin de période, étaient inférieurs à ceux de début avril. 

  

plantain - france - prix de gros

   

Chayotte et christophine

Les chayottes du Costa Rica ont assuré l’essentiel de l’approvisionnement durant le 2e trimestre 2020, avec un rythme modéré favorisant le maintien des cours autour de 1.50 euro/kg de moyenne. Les prix progressaient en fin de période en raison d’une diminution de l’offre. Les christophines du Costa Rica, peu demandées durant la période considérée, se sont vendues autour de 1.70 euro/kg. Les approvisionnements plus irréguliers de Martinique, en raison des limitations de capacité de fret aérien durant la crise sanitaire, se sont vendus à la hausse en pleine période de confinement, lorsqu’ils étaient disponibles. Leur prix retrouvait le niveau habituel dès la seconde quinzaine de mai et ceci jusqu’en fin de période.   

   

chayotte et christophine - france - prix de gros

   

Piment antillais

L’évolution du cours des piments durant le 2e trimestre 2020 a été fortement influencée par la conjonction de trois éléments principaux : les à-coups d’approvisionnement, notamment de la République dominicaine, fournisseur essentiel à cette période de l’année, ensuite les conséquences de la crise sanitaire et enfin le démarrage des récoltes des pays européens et méditerranéens. Fin mars, le cours des piments antillais reprenait une courbe ascendante du fait du déficit de produits mis en marché. A cette période, la République dominicaine proposait des piments de qualité variable et certains lots étaient saisis à l’entrée du territoire de l’Union européenne, en raison de dépassements de teneurs résiduelles de produits de traitement, ce qui limitait les disponibilités. Les mesures de confinement ont accentué la  tendance à la hausse des prix de vente engendrée par les complications logistiques provoquées par cette situation inhabituelle. L’approvisionnement réduit et la bonne demande pour les piments maintenaient les prix à un niveau élevé jusqu’à mi-mai. Le développement sensible de l’offre à partir de la seconde quinzaine de mai, avec des expéditions des Pays-Bas, d’Espagne, d’Italie et du Maroc orientait les cours dans un mouvement de baisse aussi marquée qu’avait été l’augmentation lors de la période de déficit antérieure. Le cours de l’ensemble des origines passait en deçà de la barre de 10.00 euros/kg, pour finir entre 5.00 et 7.00 euros/kg en fin de période. 

   

piment antillais - france - prix de gros

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