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Conjoncture mensuelle ananas : mars 2020

Publié le 17/04/2020 - Elaboré par PAQUI T.
Gratuit

L’impact du Covid-19, surtout sur le marché avion

Infos

Produit(s) : Ananas
Rubrique / Thématique : Bilans et prévisions
Pays : Amérique latine , Cameroun , Europe , France , Ghana , Île Maurice , Italie , Reunion
Mot(s) clé(s) : Exportation , Importation , Prix , Production

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Dès début mars, la situation a été tendue sur le marché de l’ananas à cause de la crise sanitaire du Covid-19. Les restrictions de mouvements appliquées en Italie ont eu pour conséquence le report d’importants volumes de fruits vers plusieurs marchés dont la France. Les recommandations faites par les autorités de plusieurs pays européens de restreindre les mouvements des populations ont affecté la demande pour les ananas un peu partout en Europe. Avec la mise en place des mesures de confinement dès le début de la deuxième quinzaine, le marché de l’ananas a été scindé en deux. C’est encore une fois la grande distribution qui a permis d’éviter le pire. Il n’y a pas eu de constitution de stocks grâce aux ventes en supermarchés, même si les fruits exotiques étaient plutôt délaissés au profit de produits de première nécessité. Le marché spot était alors inexistant, avec des prix bas (3.00 euros/colis) quand il ne s’agissait pas de ventes à prix ouvert.

Le marché de l’ananas avion a été lourdement impacté par les mesures de confinement. Au cours de la première quinzaine, l’offre a commencé à décliner et la demande s’est faite moins tonique. La pression a été forte sur les ventes de Cayenne, d’autant plus que les fruits du Cameroun étaient de qualité assez hétérogène. Même les ventes de Pain de sucre ont été un peu moins toniques. Dès le début de la deuxième quinzaine, la réduction par le groupe Grand Frais de ses achats de Cayenne a porté un coup de frein à l’activité de plusieurs opérateurs. Au fur et à mesure que le nombre de vols passagers se réduisait, on a assisté à une réduction non seulement de l’offre mais également de l’activité sur le marché avion. Seul le Pain de sucre a semblé trouver un regain d’intérêt auprès des consommateurs. La réduction des vols passagers a également eu un impact sur l’offre de Sweet d’Amérique latine, qui avait quasiment disparu en fin de mois permettant aux lots de Sweet du Ghana de s’écouler sur des bases stables comprises entre 2.20 et 2.40 euros/kg.

Sur le marché du Victoria, au cours de la première quinzaine, l’offre mauricienne a été importante. Malheureusement de coloration hétérogène, elle a eu du mal à se vendre et a très vite pesé sur le marché, tandis que les rares lots réunionnais disponibles étaient mieux valorisés. La fermeture de l’espace aérien mauricien en raison du Covid-19 a entraîné une quasi-disparition de l’origine en toute fin de mois.