Conjoncture mensuelle mangue : mai 2020

La première quinzaine de mai s’est inscrite dans la continuité de la deuxième moitié d’avril, avec un marché modérément approvisionné et une demande assez dynamique en dépit des mesures de confinement. Le cours des mangues transportées par bateau est resté stable, ferme et soutenu. L’approvisionnement a été assuré par les origines ouest-africaines, à la tête desquelles la Côte d’Ivoire. Parallèlement, le Brésil fournissait des quantités non négligeables orientées principalement vers les marchés du nord de l’Europe. La variété Palmer dominait largement l’offre brésilienne, complétée par quelques lots de Tommy Atkins et de Keitt. Le prix des Tommy Atkins s’est situé autour de 7.50 euros/colis de moyenne. Les Palmer obtenaient des prix moins élevés, de l’ordre de 5.00-6.00 euros/colis. Les derniers lots du Pérou bénéficiaient aussi de bonnes conditions de marché et se négociaient autour de 7.00 euros/colis pour les fruits de bonne qualité. En seconde quinzaine du mois, le marché ralentissait quelque peu, du fait notamment du développement de l’offre en fruits de saison qui captait une frange de consommateurs. Les volumes des fruits tempérés, bien que modérés et vendus à des prix relativement élevés, attiraient néanmoins une clientèle en phase de déconfinement. Le cours des mangues bateau se tassait légèrement, mais demeurait toutefois soutenu. En toute fin de mois apparaissaient les premiers lots de Keitt de République dominicaine.

Le marché des mangues transportées par avion a été globalement plus compliqué en mai qu’en avril. Les difficultés d’approvisionnement ont limité les apports de certaines origines, comme le Mali et le Burkina Faso. Les livraisons irrégulières de ces origines ont plus difficilement trouvé leur place sur le marché, face à la concurrence des derniers lots du Pérou et des importants arrivages de Côte d’Ivoire. La campagne du Pérou s’est prolongée jusqu’à fin mai, ce qui fait un mois de plus que l’année dernière. En seconde quinzaine de mai, les fourchettes de prix des mangues péruviennes s’élargissaient en fonction de la qualité des fruits mis en marché. Le cours des mangues de Côte d’Ivoire fléchissait également en deuxième partie du mois, du fait d’une demande moins dynamique et d’une qualité plus aléatoire. L’approvisionnement de Côte d’Ivoire par à-coups a favorisé le stockage des fruits et, par là même, leur évolution en termes de maturité. Les prix de vente, particulièrement élevés depuis la mise en place des mesures de confinement (conséquence de majorations tarifaires du transport aérien plus limité), ont également freiné la demande. En seconde quinzaine du mois, après quelques expéditions de Haden, débutait la campagne de commercialisation des Kent du Mexique. Ces fruits obtenaient des prix de vente élevés pour les premiers lots proposés. Ils fléchissaient légèrement en fin de période.

mangue - europe - arrivages mai 2020

mangue - france - prix import mai 2020