Conjoncture mensuelle mangue : mars 2020

  • Publié le 9/04/2020 - Elaboré par GERBAUD Pierre
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Premières conséquences du COVID-19 sur le marché de la mangue

Le mois de mars a été marqué par une situation exceptionnelle due à la pandémie du COVID-19. Dans un premier temps, les restrictions de déplacement ont entraîné des ruées irrationnelles des consommateurs vers les produits de première nécessité. Dans le secteur des fruits et légumes, ce sont les fruits de conservation plus étendue qui ont bénéficié de cette situation (banane, agrumes, etc.). Les produits exotiques tels que la mangue ont, à l’inverse, subi un net retrait de la demande. En milieu de mois, la mise en place de mesures plus restrictives (confinement partiel ou total) a aggravé le désintérêt des distributeurs et des consommateurs pour les fruits tropicaux. Cette situation a été particulièrement ressentie de façon négative pour la mangue qui, parallèlement, faisait l’objet d’approvisionnements massifs de la part du Pérou. Le passage de la zone de récolte de Piura à celle de Motupe puis Casma ne s’est pas accompagné d’une baisse de régime dans les flux d’importation, d’autant que le report de tonnages d’une semaine à l’autre était gommé par des retards de livraison dus aux conditions de navigation difficiles en Atlantique. Le cours moyen enregistré s’est établi autour de 3.00-4.00 euros/colis, avec des ventes en-deçà de ces prix. Certaines marchandises de qualité dégradée lors de stockages ont fait l’objet de ventes de dégagement. Simultanément, le Brésil augmentait ses expéditions vers l’Europe avec des Tommy Atkins, Palmer et Keitt. Ces produits, essentiellement écoulés sur les marchés du nord de l’Europe, se sont négociés sur les mêmes bases de prix que les fruits péruviens.

Le marché de la mangue avion a lui aussi été fortement perturbé en mars. L’irrégularité des arrivages a provoqué des sautes tarifaires selon les semaines. En seconde quinzaine du mois, la suspension de nombreuses liaisons aériennes réduisait sensiblement les volumes mis en marché. Cette diminution quantitative n’influait pas les prix de vente du fait de la raréfaction de la demande occasionnée par les mesures de confinement instaurées dans la plupart des pays européens. Le phénomène était même accentué par l’augmentation des tarifs de fret aérien demandée par certaines compagnies aériennes. En fin de mois, il ne s’agissait plus, pour les opérateurs de marché, de proposer des fruits à leur clientèle, mais plutôt d’écouler leur stock de marchandises avant que leur qualité ne se dégrade. Il n’y avait plus alors de réel cours de marché.

  

mangue - europe - estimation des arrivages en mars 2020

  

mangue - france - prix import en mars 2020

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