Bilan de la campagne française de fruits d’été 2021

  • Publié le 12/10/2021 - Elaboré par Aschehoug Anne-Solveig
  • Gratuit

Abricot, pêche/nectarine, prune

Abricot : une campagne 2021 très compliquée

La campagne française d’abricot a été marquée par un manque de volumes. De manière générale, la campagne a été compliquée après le 15 juillet en raison des mauvaises conditions climatiques qui ont entraîné un déficit de volume. De plus, la consommation a été à la peine avec un manque de mises en avant par les distributeurs. De ce fait, les prix sont restés élevés durant toute la campagne, en hausse de 50 centimes par rapport à l’an dernier. Ainsi, pour les producteurs qui disposaient de volumes suffisants, la campagne a été plus que satisfaisante. Les expéditeurs notent une meilleure demande de la part des grossistes à destination des détaillants et marchés de plein vent.

L’Espagne ayant pris des parts de marché en Allemagne et en Italie, les volumes français, sans débouché export, se sont retrouvés sur le marché national. Comme chaque année, la campagne a été marquée par la forte concurrence de l’abricot espagnol en début de saison. Un travail sur la qualité et les variétés ainsi que sur la cueillette à maturité en début de saison reste donc à mener.

Les quatre années précédentes ont été marquées par des accidents climatiques, ce qui représente une réelle difficulté pour les arboriculteurs. Les plantations sont pratiquement à l’arrêt avec un taux de renouvellement de 2 %, alors qu’il devrait être de 7 à 8 % pour maintenir le verger d’abricot français. Cette année, le Gard et la Crau ont produit davantage que Rhône-Alpes, qui normalement est la principale zone de production.

 

Pêche/nectarine : une saison favorable malgré le manque de volumes

Avec une offre déficitaire - il manquait un quart de la production normale en raison du gel de début avril, la campagne de pêche et nectarine s’est mieux passée que celle d’abricot. On note que des promotions ont été supprimées à tort, alors que les opérateurs ont bénéficié de plus de volumes qu’annoncé lors des prévisions. En effet, si les volumes en juillet ont été inférieurs à ceux de l’année précédente, le mois d’août a été plus dynamique grâce à de multiples promotions mises en place par les distributeurs, notamment en pêche. Les opérateurs estiment que l’année a été mauvaise de manière générale, même si le segment d’entrée de gamme s’en est mieux sorti. Les prix sont restés élevés et fermes pendant toute la campagne. Et si certains opérateurs s’attendaient à un creux de production, celui-ci n’a pas eu lieu. Un lissage des volumes et des ventes a été enregistré avec une consommation atone en raison des conditions météorologiques peu propices à la vente durant tout l’été. Pour autant, les volumes vendus n’ont régressé que de 4 % sur un an, alors qu’une baisse de production de 40 % était annoncée avant la campagne. La consommation a légèrement rebondi en fin de campagne. En termes de prix, la nectarine est passée de 1.50 €/kg début juillet 2020 à 2.30-2.40 €/kg début juillet 2021. Cette année, selon les opérateurs, le segment premier prix d’un kilo a explosé, avec une progression de 15 à 20 % en volume sur un an, grâce à des prix plus faibles que sur le vrac. Ainsi, si la consommation a baissé de manière globale, les sommes dépensées en pêche et nectarine ont progressé.

La pêche plate a connu de belles ventes. A ce jour, elle compte pour 15 à 20 % des ventes de pêche/nectarine, mais on note une stabilisation de ses parts de marché.

Concernant la production et la vente de pêches et nectarines biologiques, les opérateurs mentionnent une saison très favorable.

 

Prune : une belle campagne malgré le manque de disponibilités

Globalement, les opérateurs confirment un manque de volumes dans toutes les variétés avoisinant les 50 % par rapport à une année normale (55 000 tonnes). Cette situation est liée aux conséquences de la vague de gel de début avril dans l’ensemble des zones de production, qui a été suivie par du mauvais temps de mai à mi-juillet ayant eu des conséquences sur la tenue des fruits. Si 2020 était une belle année pour la prune, 2021 est plus mitigée. Le fruit s’est en effet négocié plus cher qu’à l’accoutumée et son écoulement a été enrayé par une météo estivale maussade. Les variétés vertes de type Reine-Claude et Bavay ont souffert d’un manque de tenue (noircissement de l’épiderme et triage attentif à réaliser en station). Pour autant, les producteurs notent l’effort des distributeurs pour mettre en avant la prune, même si certains ont profité des prix attractifs des prunes espagnoles en premier prix. Les prix sont restés soutenus toute la saison et certaines variétés se sont même négociées le double d’une année normale faute de volumes suffisants. Les opérateurs notent tout de même une baisse de la consommation de manière générale, comme en abricot et pêche/nectarine, liée à la cherté des fruits.

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