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Conjoncture Racines & Tubercules : 1er trimestre 2021

Publié le 28/04/2021 - Elaboré par GERBAUD Pierre
Gratuit

Le marché des produits ethniques au premier trimestre 2021 a été peu dynamique. Un relatif équilibre entre offre et demande s'est établi pour la majeure partie des produits. Le marché de la patate douce est resté ferme et soutenu durant toute la période, ainsi que celui des piments avec l'intervention de multiples origines. En revanche, le marché de la banane plantain, après une amélioration à la charnière de l'année, a connu une évolution plus aléatoire au gré des sursauts d'approvisionnement.

Infos

Produit(s) : Eddoe , Igname , Manioc , Patate douce
Rubrique / Thématique : Bilans et prévisions
Pays : Brésil , Chine , Colombie , Costa Rica , Egypte , Espagne , France , Ghana , Guatemala , Honduras , Portugal , Thaïlande
Mot(s) clé(s) : Exportation , Importation , Prix , Production

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Patate douce

Le marché de la patate douce, assez calme en fin d'année, s'est raffermi au premier trimestre 2021. Les patates douces à chair blanche ont été principalement fournies par l'Egypte, le Brésil et le Honduras. Cette dernière origine, plus connue pour ses envois de patate douce à chair orange, a développé ses exportations de tubercules à chair blanche. Avec un début de commercialisation en février, le Honduras s'est situé dans un segment de produits de haute qualité, si l'on en juge par les niveaux de prix pratiqués. Les volumes d'Egypte ont été apparemment moins importants cette année, ce qui a favorisé une meilleure tenue des cours, notamment en février et mars où ils ont dépassé le seuil de 1.00 €/kg, rarement franchi lors de la précédente période. Le prix des patates douces brésiliennes est, quant à lui, resté stable durant le premier trimestre 2021.

Le marché de la patate douce à chair orange a été plus diversifié. L'Egypte a poursuivi ses expéditions vers l'Europe jusqu'à mi-février, avec des prix supérieurs aux 1.00 €/kg observés au cours du trimestre précédent. La valorisation de ces produits doit beaucoup à l'amélioration de leur qualité et de leur conditionnement. L'approvisionnement assuré par ailleurs par l'Espagne, le Guatemala et le Honduras a couvert la demande avec des quantités adaptées. Dans ce contexte, les conditions de marché sont restées fermes, les prix progressant légèrement tout au long du trimestre. Le Portugal complétait ces approvisionnements et obtenait des prix suivant l'évolution du marché, de 1.20-1.30 €/kg en début de période jusqu'à 1.40-1.50 €/kg en seconde quinzaine de mars.

Igname

Marché calme et régulier pour les ignames au cours du premier trimestre 2021. L'essentiel de l'approvisionnement a reposé sur les livraisons du Ghana avec des ignames blanches et Puna. Le marché a été équilibré avec des cours peu changeants, légèrement supérieurs pour le type Puna disponible en moindre quantité. Le fléchissement des arrivages d’ignames Cuscus du Brésil en milieu de période a occasionné une revalorisation des prix. La moindre présence des produits brésiliens a favorisé l'émergence, en mars, d'un flux en provenance de Colombie. Les tubercules de cette origine se sont écoulés, pour le même type de produit, à des prix un peu moins élevés. Enfin, la campagne de commercialisation de la production française, initiée en novembre 2020, s'est poursuivie au premier trimestre 2021. Les prix de vente négociés ont été inchangés durant toute la période considérée et compris entre 3.30 et 3.50 €/kg.

Eddoe

Marché équilibré pour les eddoes du Costa Rica durant tout le premier trimestre 2021, avec des prix stables et réguliers. On note toutefois quelques variations de prix dues à des qualités plus ou moins stables et aux différences ponctuelles de calibre.

Manioc

Le prix du manioc du Costa Rica s'est inscrit dans la continuité des conditions de marché de décembre 2020. Il s'est stabilisé entre 1.10 et 1.20 €/kg tout au long du premier trimestre 2021. La demande est restée peu dynamique pendant cette période.

Gingembre

Début janvier, la demande se rétractait face aux arrivages cumulés de Chine et du Brésil. Les cours s'orientaient à la baisse de façon progressive et continue pour les produits chinois. En cours de trimestre, cette tendance se poursuivait du fait de la qualité inégale des marchandises proposées. Simultanément et de façon opposée, l'offre brésilienne s'amenuisait et les envois par avion se substituaient aux envois par bateau, expliquant la courbe ascendante des prix pour cette origine. En fin de période, le marché recevait également du gingembre de Thaïlande, se vendant sur les mêmes bases de prix que les produits chinois. La baisse accentuée du prix du gingembre chinois fin mars était due aux différents stades de qualité des produits.