Conjoncture Racines & Tubercules : 3e trimestre 2021

  • Publié le 20/10/2021 - Elaboré par GERBAUD Pierre
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Patate douce

Le marché de la patate douce s'est alourdi au 3e trimestre 2021 par rapport à la période précédente. Les patates douces à chair blanche provenaient essentiellement du Brésil et du Honduras. La campagne d'Afrique du Sud s'est déroulée rapidement au mois de juillet, avec des cours en baisse. La fourniture du Brésil, plus régulière durant tout le trimestre, s'est valorisée autour de 1.50 €/kg en juillet et août. Les cours fléchissaient en septembre jusqu'à 1.20 €/kg. Le Honduras, plutôt connu pour ses exportations de patates douces à chair orange, a expédié des tubercules à chair blanche en juillet et août. Leur prix, assez bas en juillet, s'accroissait en août pour rejoindre celui des produits brésiliens et baissait début septembre avant que le produit ne disparaisse de l'offre disponible. L'Egypte, généralement présente à cette période de l'année, semble avoir privilégié les patates douces à chair orange pour débuter sa campagne d'exportation.

La demande en patates douces à chair orange, généralement plus vive que celles des patates douces à chair blanche, s'est ralentie durant l'été. De 1.50 à plus de 2.00 €/kg au deuxième trimestre, le cours des produits du Honduras s’est maintenu à 1.60 €/kg en juillet et août, puis s'est fortement dégradé en septembre (1.20-1.30 €/kg). Cette baisse rapide provient sans doute de l'accroissement des volumes disponibles, notamment avec le développement des arrivages d'Egypte. Le coût de revient des marchandises d'Egypte, moins élevé que celui des marchandises du Honduras, a également joué dans cette tendance baissière. Des arrivages du Guatemala complétaient l'offre en début et fin de période. Ils se vendaient sur les mêmes bases de prix que les produits du Honduras. Parallèlement, le marché recevait des produits d'Espagne et des Etats-Unis vendus sur les mêmes bases de prix.

    

patate douce - france - prix de gros 3e trimestre 2021

    

Igname

Le marché a été approvisionné principalement par le Ghana en ignames blanches et par le Brésil en Cuscus. Le passage de l'ancienne à la nouvelle récolte pour les produits ghanéens s'est effectué progressivement en juillet. Les derniers lots d'ignames de conservation se sont vendus à la baisse face à l'arrivée de la nouvelle récolte. La moyenne des prix en juillet a donc été minorée par les lots résiduels de l'ancienne campagne. En août et septembre, les produits de la nouvelle récolte étaient les seuls disponibles et entraînaient une hausse tarifaire significative, dépassant les 2.00 €/kg. Le cours se stabilisait en septembre en-deçà de 2.00 €/kg. La hausse des prix enregistrés n'est aucunement imputable à un regain de demande, mais bien à une compression de l’offre. On notera par ailleurs une qualité inégale des tubercules livrés par le Ghana, occasionnant ponctuellement des ventes à des cours inférieurs. Le Brésil a fourni régulièrement des ignames Cuscus tout au long de la période, qui ont suivi la même évolution de prix que les produits concurrents, mais à un niveau inférieur.

 

igname - france - prix de gros 3e trimestre 2021

 

  

Eddoe

Le Costa Rica est resté le principal fournisseur du marché, avec des quantités assez limitées face à une demande elle aussi modeste. Les prix de vente sont restés assez stables, avec de petites variations en fonction des arrivages et des calibres.

   

eddoe - france - prix de gros 3e trimestre 2021

   

Manioc

Forte augmentation du prix du manioc du Costa Rica fin juillet, passant d'une moyenne de 1.20 €/kg à 1.60 €/kg, puis 1.90 €/kg, niveau rarement atteint pour ce produit. Le cours s'érodait légèrement en septembre tout en restant à un niveau soutenu. Cette hausse tarifaire est imputable à une forte baisse de l'offre provoquée par l'application plus stricte de la réglementation concernant les produits d'enrobage utilisés pour certains tubercules. En effet, les tubercules de manioc sont enrobés de paraffine afin de prolonger leur conservation. Les produits d'origine minérale ont été interdits à l'importation dans l'Union européenne depuis plusieurs années. Des contrôles ayant montré l'utilisation de ces produits prohibés, les flux de marchandises se sont amoindris fortement, expliquant la raréfaction du manioc sur le marché et, par voie de conséquence, l'augmentation des prix de vente.

   

manioc - france - prix de gros 3e trimestre 2021

   

Gingembre

Le Brésil, et plus modestement la Chine, ont approvisionné le marché durant le 3e trimestre 2021. En juillet, les prix de vente se sont inscrits dans la continuité de ceux de la fin du 2e trimestre (2.50-3.00 €/kg). Ils reculaient de nouveau en août (2.00-2.50 €/kg), selon les conditionnements proposés et la qualité des produits. Le tassement des prix provenait non d'un accroissement de l'offre mais plutôt d'une rétractation de la demande. La diminution des arrivages du Brésil était compensée par la progression des livraisons en provenance de Chine. 

   

gingembre - france - prix de gros 3e trimestre 2021

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